Neuf hommes ont comparu devant le tribunal correctionnel de Bastia pour des infractions à la législation des jeux de hasard, survenues entre 2017 et 2019. Un business lucratif qui leur aurait permis d'engranger près d’1,1 million d’euros, selon la justice.
À l’issue de trois jours d'audience, qui ont vu tour à tour se succéder à la barre huit des neuf prévenus et neuf avocats, le tribunal correctionnel de Bastia a rendu son verdict, hier, mercredi 12 juillet, dans la soirée.
Au centre de cette affaire, un vaste réseau de machines à sous, qui a prospéré dans des établissements de boissons en région bastiaise et en Plaine orientale entre 2017 et 2019. 34 machines ont été retrouvées par les enquêteurs dans une quinzaine d'établissements, pour un business qui aurait rapporté, selon leur estimation, plus d'un million d'euros.
Jusqu'à cinq ans de prison
David Costa-Dolesi, désigné par l'accusation comme étant le "commanditaire" de ce réseau, écope de la plus lourde condamnation : cinq ans de réclusion criminelle, avec mandat de dépôt différé. Une peine assortie d'une amende de 30.000 euros. L'homme, âgé de 41 ans, ne s'était pas déplacé pour l'audience pour raisons de santé.
Alain Pasqualini et Sébastien Romiti, présentés comme ceux qui se sont chargés de récolter et placer les gains des machines pour le compte de David Costa-Dolesi, sont condamnés à trois ans de prison, assortis de 15.000 euros d'amende chacun. Sébastien Romiti se voit également interdit de détenir une arme pour une durée de cinq ans.
Pour Pascal Pietri, suspecté d’avoir occupé le même rôle que ces deux derniers au sein des établissements de Plaine orientale, quinze mois de prison aménageables avec un bracelet électronique, 2.500 euros d'amende.
Laurent Ordioni, gérant d'un bar sur le port de Toga, qui a reconnu avoir détenu et exploité deux machines à sous, écope d'un an de prison aménageable, et d'une interdiction de détenir une arme pendant cinq ans. Pour son oncle et co-propriétaire de l'établissement, Jean-Dominique Ordioni, neuf mois de prison aménageables, 5.000 euros d'amende, et l'interdiction de détenir une arme pendant cinq ans.
Pedro Azevedo, qui a reconnu avoir pris part à la livraison et réparation de machines, est condamné à deux ans de prison aménageables et 5.000 euros d'amende. Pour Manuel Silva-Simoes, qui aurait selon la justice exercé le même rôle, neuf mois de prison aménageables.
Enfin, François Fani, propriétaire d'un bar à Vescovato, est relaxé.
Des peines dans l'ensemble minimisées par rapport aux réquisitions du ministère public, mardi 11 juillet.