Deux assassinats, une moto

Les enquêteurs sur la piste d'une même moto impliquée dans les meurtres d'Antoine Sollacaro et de Jacques Nacer.

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Deux assassinats, une moto

L'information qui circule depuis vendredi soir est difficile à vérifier auprès des autorités judiciaires. Une piste se dessine concernant les meurtres d'Antoine Sollacaro et de Jacques Nacer. Le procureur de la république de Marseille "la même moto" aurait été utilisée lors de ces deux assassinats.

D’après la chaîne d’info continue BFM TV, la même moto a été utilisée pour les assassinats d’Antoine Sollacaro, le 16 octobre dernier, et de Jacques Nacer, le 14 novembre dernier, tous deux abattus à Ajaccio. Selon la chaîne de télévision, qui ne cite pas de source, l’engin serait une moto de grosse cylindrée, une BMW 1200.

Les investigations menées sur les images de vidéosurveillance avaient permis aux enquêteurs, dès le 16 octobre, d'isoler le type de la moto, une BMW 1200. Un modèle de deux-roues plutôt répandu en Corse, mais qui pourrait selon la police avoir servi lors de trois affaires survenus à Ajaccio ces derniers mois : la tentative contre Charles Cervoni, le 1er septembre et les assassinats de l'avocat Antoine Sollacaro le 16 octobre, puis du président de la CCI de Corse-du-Sud, Jacques Nacer, le 14 novembre.

S'agit-il de la même moto ou du même modèle ? Interrogé sur ce dernier point samedi, le procureur de la République de Marseille? Jacques Dallest, s'est montré plus évasif, ne souhaitant finalement pas "confirmer cette information". De source policière, sont pourtant évoqués des "similitudes" sur les vidéos exploitées. Suffisament pour penser qu'il puisse s'agir de la même moto ? Pas évident. Autre élément, aucune grosse cylindrée de ce type n'a été signalée volée ou retrouvée brûlée à ce jour sur l'île, comme c'est souvent le cas dans ce type d'affaire. De là à conclure que la moto est toujours en circulation, il n'y a qu'un pas, que les enquêteurs semblent avoir franchi.  

Antoine Sollacaro, 63 ans, figure du barreau corse, a été exécuté de neuf balles, dont six ont touché la tête, le thorax et un bras alors qu’il se trouvait au volant de sa voiture dans une station service située à proximité de la Route des Sanguinaires. Moins d’un mois après son assassinat, un tueur – solitaire d’après les témoignages – abattait le président de la Chambre de Commerce et d'Industrie (CCI) de Corse-du-Sud, Jacques Nacer, alors que ce dernier s’apprêtait à fermer sa boutique de vêtements dans la rue Fesch, une artère commerçante d’Ajaccio.