Jusqu'au 28 septembre, les élus territoriaux planchent sur des dossiers sensibles dont le transport maritime
La Corse est la proie d'une "criminalité mondialisée", a déploré jeudi à Ajaccio le président de l'Assemblée insulaire, Dominique Bucchini (PCF), évoquant la récente vague d'assassinats dans l'île et exhortant l'Etat à contrer "une telle dérive". "Quand on peut assassiner quelqu'un où et comme on le souhaite, lorsque l'on fait sauter des supermarchés en prétendant défendre les intérêts des consommateurs et quand des jeunes tirent sur la grand place d'Ajaccio au sortir des boîtes de nuit (...), la société corse est vraiment mal en point", a déclaré M. Bucchini à l'ouverture de la session de rentrée de l'Assemblée. Il évoquait notamment les assassinats, toujours non élucidés, de trois hommes connus défavorablement de la police et de la justice en septembre en Haute-Corse et celui, en août, d'un dirigeant présumé de la bande dite de la Brise de mer, dans le même département. "La Corse, a-t-il souligné, suscite aujourd'hui les convoitises d'une criminalité mondialisée et il est du devoir de la puissance publique de protéger sa population et son économie contre une telle dérive". M. Bucchini a aussi déploré que "la liberté de la presse (soit) foulée aux pieds" après le récent mitraillage de la devanture de l'agence du quotidien régional Corse-Matin à Bastia. "Je l'ai dit au président de la République: il appartient à l'Etat de prendre, enfin, la mesure exacte de ces enjeux, sans considérer, comme trop de gouvernements l'ont fait, qu'il s'agit d'un simple problème de maintien de l'ordre", a-t-il ajouté. Il a annoncé qu'avec le président de la Collectivité territoriale de Corse, le député (PRG) de Haute-Corse, Paul Giacobbi, il allait écrire aux ministres de l'Intérieur, Manuel Valls, et de la Justice, Christiane Taubira, "pour les saisir officiellement". (Souce: AFP)