Rejet du pourvoi en cassation d'Yvan Colonna

Les juges ont confirmé mercredi la condamnation à perpétuité d'Yvan Colonna pour l'assassinat du préfet Erignac en 1998.

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Examen du pourvoi en Cassation d'Yvan Colonna

La Cour de cassation examine le pourvoi d'Yvan Colonna contre sa 3ème condamnation à la réclusion criminelle. Décision: le 11 juillet.

La condamnation à perpétuité d'Yvan Colonna pour l'assassinat il y a 14 ans du préfet Erignac est devenue définitive avec le rejet du pourvoi en cassation du berger de Cargèse. Selon sa défense, il va désormais s'efforcer d'être transféré dans une prison en Corse.

Yvan Colonna devrait aussi saisir la Cour européenne des Droits de l'Homme (CEDH).

La Cour de cassation a validé mercredi matin l'arrêt d'assises du 20 juin 2011, qui avait confirmé la condamnation à la réclusion à perpétuité de Colonna pour l'assassinat de Claude Erignac, le 6 février 1998 à Ajaccio, et pour l'attaque quelques mois plus tôt de la gendarmerie de Pietrosella (Corse-du-Sud), où l'arme du crime avait été dérobée. C'était la deuxième fois que la haute juridiction, qui se prononce sur la forme et non sur le fond des dossiers dont elle est saisie, était sollicitée. Il y a deux ans, elle avait annulé la première condamnation en appel d'Yvan Colonna pour un vice de procédure. "Yvan Colonna est aujourd'hui définitivement condamné, cela signifie qu'il va pouvoir maintenant obtenir un nouveau régime de détention", a déclaré devant la presse son avocat, Me Patrice Spinosi. "Il va évidemment chercher à retourner en Corse, dans un établissement pour peines et non plus une maison d'arrêt", a-t-il ajouté, précisant qu'il espérait pouvoir intégrer la prison de Borgo (Haute-Corse) afin d'être plus proche des siens. Yvan Colonna, 52 ans, s'était marié en prison l'an dernier et a un fils de sept mois.

Arrêté en juillet 2003 à l'issue d'une cavale de quatre ans dans le maquis corse, il a passé huit années à Fresnes (Val-de-Marne) avant d'être transféré en août 2011 à Toulon (Var).

Yvan Colonna, qui n'a jamais cessé de clamer son innocence, "va saisir certainement la Cour Européenne des Droits de l'Homme, j'ai d'ores et déjà des instructions en ce sens de sa famille et de lui-même", a ajouté Me Spinosi. Il s'agit d'une procédure longue, qui pourrait prendre "entre trois et cinq ans", a précisé Me Spinosi. Si la France était condamnée par la CEDH, la défense de Colonna pourrait "saisir de nouveau les juridictions françaises" pour un quatrième procès. L'avocat de la famille Erignac, Me Emmanuel Piwnica, a balayé cette éventualité. "L'arrêt est parfaitement conforme à la convention européenne des droits de l'Homme, il n'y a aucune difficulté de ce côté", a-t-il estimé. Il s'est félicité que "la justice soit rendue". "Il y a 14 ans, Dominique Erignac devait rejoindre son mari, ce qu'elle a rencontré c'est un corps gisant", a-t-il rappelé. "Aujourd'hui enfin, 14 ans après, c'est fini". L'épouse du préfet assassiné, qui avait assisté à l'audience de cassation du 21 juin, n'était pas présente à la lecture de la décision mercredi matin mais ses enfants, Marie-Christophine et Charles-Antoine, étaient là. Ils n'ont fait aucune déclaration à la presse.

L'avocat d'Yvan Colonna avait plaidé à l'audience six motifs de cassation. Il avait notamment estimé que les gardes à vue durant lesquelles les autres hommes poursuivis pour l'assassinat du préfet et leurs épouses avaient mis en cause son client "n'étaient pas conformes au droit à un procès équitable". Me Spinosi avait également contesté la décision de la Cour d'assises spéciale de verser au débat une lettre de menaces qu'aurait envoyée Colonna à un membre du commando condamné avant lui, afin qu'il le disculpe. Mais la chambre criminelle a suivi l'avis du parquet général, qui avait recommandé un rejet de tous les moyens soulevés.

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