Une entreprise hollandaise pour le Napoléon

La direction de la compagnie assure que le ferry pourrait reprendre la mer d'ici avril prochain

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 Offre par compagnie (2010)

 Passagers transportés      

 Taux

C.F.F. 6 millions de places             

2 millions de passagers      

33.3%   

S.N.C.M. 2 millions de places          

830 000 passagers               

41.5%

C.M.N.  436 000 places                

205 000  passagers  

47%

Moby  Lines 374 000 places          

125 350 passagers

33.5%

   

Les enseignements d’une telle comparaison

Si la Corsica Ferries France propose une telle offre, c’est que l’année 2013 sera déterminante.

Des observateurs du dossier maritimes, estiment que cette offre « anticipe sur de futurs conflits sociaux à la SNCM ».  Ce sera, en tout cas, un test pour juger de la responsabilité des syndicats de cette compagnie.

De plus, « l’absence forcée » du Napoléon Bonaparte obligera la SNCM à affréter un navire de remplacement.  Son profil sera un test de la réactivité de la compagnie face à cette situation exceptionnelle.

Des transports et de la politique

Les débats sur la DSP et les OSP auront révélé une valse hésitation politique, apparente. Privé de majorité, le Conseil Exécutif aura présenté des propositions (DSP et OSP) qui auront été retoquées à chaque fois. L’Exécutif divorçant, sur les deux débats avec le Front de Gauche et trouvant une majorité grâce à la droite.

Sur la DSP, l’OTC proposait une extension de celle-ci au port de Toulon.  Rejetée faute de majorité.

Sur les OSP, le rapport de l’Exécutif proposait un « tir groupé » sur les trois ports (Marseille, Toulon, Nice), ce sera du « ligne par ligne », proposition de la … droite.

Finalement, concrètement, le service public assuré par la SNCM aura été réduit, comme peau de chagrin, depuis 2002, par toutes les décisions de l’assemblée de Corse.

Une recomposition politique prévisible

Un événement, passé inaperçu, s’est déroulé mi Octobre. Une délégation de l’Office des Transports de la Corse, conduite par son Président Paul Marie Bartoli, s’est rendue à Paris au Ministère des Transports. Les représentants de l’OTC ont rencontré, notamment, des fonctionnaires du service européen chargé de la Concurrence. Une démarche normale dans le cadre des discussions sur les Délégations de Service Public. En effet, la  Commission Européenne est très attentive sur ces dossiers.  La particularité de ce voyage à Paris, était la présence de l’ancien Président de l’OTC, Antoine Sindali. 

Lors  du débat sur les OSP du 9 Novembre,  on a pu noter qu’Antoine Sindali était très actif sur le dossier. Il a, au nom de l’opposition de droite, proposé huit amendements dont sept ont été adoptés.  Dans le même temps,  le  Front de Gauche voyait la majorité de ses amendements  rejetés par l’assemblée. Il faut noter que le groupe « Gauche Républicaine » mené par François Tati, s’est particulièrement activé pour fortement amender le rapport initial de l’OTC.

Tout cela fait dire à plusieurs observateurs que le voyage à Paris de la mi Octobre, préfigurait la tournure du débat du 9 Novembre.

Il y aura-t-il, finalement,  une DSP ?

La mise en place d’une DSP, votée en Octobre dernier, dépendra fortement de la volonté et/ou de la capacité de la SNCM d’engager une véritable bataille navale.

Le Directeur Général de Corsica Ferries France estime que « le dispositif de la DSP n’est clairement pas pour nous » (Corse Matin du 20 Septembre 2012). Pourtant,  dans toutes ses déclarations, le responsable de CFF a toujours estimé que la DSP n’était pas la meilleure méthode. Depuis le début des années 2000, la CFF a gardé le cap.

De son coté, le syndicat CFE-CGC (cadres) de la SNCM continue à penser que l’objectif final est le « monopole jaune  ».

L’année 2013 sera déterminante. Mais déjà on peut être sur de quelques points.

-La fréquentation maritime n’est pas à la hausse.

-Les tarifs ne sont pas à la baisse.

-Il n’y aura pas une « concurrence importante », comme on nous l’a laissé entendre durant des années.

-Cette même concurrence devait être le vecteur d’une progression des trafics et d’une baisse des tarifs.

 L’exemple sarde, semble nous montrer le contraire de tout ce qui avait été annoncé. L’île voisine avait une longueur « d’avance ».

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