Les tribunaux de commerce de Corse-du-Sud et de Haute-Corse ont fait leur rentrée solennelle durant le mois de janvier. L’occasion de faire le bilan de l’année écoulée. Un constat : l’économie insulaire est morose.
Le tribunal de commerce de Bastia a profité de sa traditionnelle rentrée solennelle pour présenter les chiffres de l’année 2022. Il semble que l’année écoulée fût celle d’un retour à une activité normale, comme en 2019 avant la crise sanitaire. Mais les préoccupations demeurent.
Si les immatriculations et les inscriptions d’entreprises se stabilisent, comme les radiations, une augmentation des injonctions à payer est observée en Haute-Corse. Ainsi, 768 ont été enregistrées en 2022, contre 441 en 2020. Autres augmentations, celles des redressements et des liquidations judiciaires : 95 en 2022, soit une hausse de plus de 66 % par rapport à l’année précédente.
Entretien avec le président du tribunal de commerce de Haute-Corse, Gilles Filippi :
À Ajaccio, les entreprises du centre-ville inquiètent
Au tribunal de commerce d’Ajaccio, les tendances semblent plus ou moins similaires. Lors de sa rentrée, l’institution a évoqué une augmentation de 10 % concernant les injonctions à payer en Corse-du-Sud. Dans le département, le nombre d’entreprises en difficulté est plus important en centre-ville d’Ajaccio qu’en périphérie.
Dans les deux tribunaux de commerce de l’île, les magistrats restent attentifs à l’augmentation de leur activité, avec notamment le début des remboursements des prêts garantis par l’État. En cas de doute, ou de situations compliquées, les chefs d’entreprises peuvent se rendre directement au tribunal de commerce pour y être accompagnés et éviter de plus graves problèmes financiers.