Invitée de la matinale de FranceInter mardi, Jacqueline Gourault, ministre auprès du ministre de l’Intérieur en charge du dossier corse, a évoqué la notion de « prisonniers politiques », une expression utilisée par les nationalistes.
Des prisonniers politiques en France ? Si on en croit les propos de Jacqueline Gourault, ministre auprès du ministre de l’Intérieur en charge du dossier corse, ils existent et quelques-uns d’entre eux seraient corses.
Invitée de la matinale de FranceInter mardi, elle affirme : « Il y a eu récemment trois prisonniers politiques rapprochés en Corse, on n’a pas non plus à fanfaronner sur les toits [quand cela arrive]. »
.@j_gourault : "Il y a eu récemment trois #prisonniers politiques rapprochés en #Corse, on a pas non plus à fanfaronner sur les toits [quand cela arrive]" #le79Inter
— France Inter (@franceinter) 3 juillet 2018
Cette expression est habituellement utilisée par les nationalistes, et n’a pas manqué de faire réagir, à commencer par Jean-Guy Talamoni, président de l'Assemblée de Corse, qui ironise dans un tweet : « Dommage. Pour une fois que nous étions d’accord. Décidément... »
Dommage. Pour une fois que nous étions d’accord. Décidément... https://t.co/Y4Qegoz3Pv
— Jean-Guy Talamoni (@JeanGuyTalamoni) 3 juillet 2018
« Je ne m’approprie pas l’expression ‘prisonnier politique’ »
À tel point que la ministre s’est justifiée dans un tweet, quelques minutes après sa prise de parole. « Évidemment, je ne m'approprie pas l'expression 'prisonniers politiques' ! Il s'agit de détenus de droit commun », soutient-elle.
Evidemment, je ne m'approprie pas l'expression "prisonniers politiques" ! Il s'agit de detenus de droit commun. Les rapprochements se font au cas par cas, la Chancellerie examine un par un chacun des dossiers. #le79inter
— Jacqueline Gourault (@j_gourault) 3 juillet 2018
L’interview a aussi été l’occasion pour Jacqueline Gourault de revenir sur sa rencontre, lundi, avec Gilles Simeoni, président du conseil exécutif de Corse à Matignon. « Il n’y a pas de crise corse. Nous avons eu une discussion courtoise, républicaine pendant deux heures », assure-t-elle.
.@j_gourault, sur sa rencontre avec @Gilles_Simeoni : "Il n'y a pas de crise #corse. Nous avons eu une discussion courtoise, républicaine pendant deux heures" #le79Inter @LeaSalame
— France Inter (@franceinter) 3 juillet 2018
Un entretien à l’invitation du Premier ministre, Édouard Philippe, qui devait clôturer un cycle d’échanges initié par le gouvernement en janvier dernier.