Jacques Mariani comparaîtra en janvier aux côtés de cinq autres personnes devant le tribunal correctionnel de Marseille dans un dossier d'association de malfaiteurs. La justice leur reproche d'avoir repris un projet d'assassinat du fondateur de la Brise de mer, Francis Mariani.
12 janvier 2009, Francis Mariani, parrain de la Brise de Mer, décède lors d’une explosion dans un hangar de la Plaine orientale. Une trentaine de kilos de TNT soufflent l’entrepôt. Le gang bastiais de la Brise de mer est alors en pleine guerre interne. Accident ou attentat criminel ? Deux ans plus tard, la justice conclut à l’assassinat.
Jacques Mariani, personnage turbulent du banditisme, fils de Francis, aurait décidé de venger son père. Il comparaîtra en janvier 2025, à Marseille, soupçonné d’avoir organisé depuis sa prison un projet d’assassinat contre Jean-Luc Germani, autre figure du banditisme insulaire.
“La comparution s’inscrit dans un raisonnement qui est toujours le même. C’est un raisonnement policier, confirmé par un raisonnement judiciaire, qui consiste d’abord à considérer le décès de Monsieur Francis Mariani comme un assassinat. Deuxièmement, d’attribuer la paternité des faits dont son père a été victime à un autre membre du banditisme insulaire. Et enfin de considérer que Jacques Mariani voudrait venger son père. Vous avez trois écueils et aucun n’est confirmé par les éléments du dossier”, souligne Me Hedi Dakhlaoui, avocat de Jacques Mariani.
“Il a toujours contesté”
Sur des écoutes téléphoniques, Jacques Mariani aurait demandé à des amis de surveiller l’entourage de Jean-Luc Germani. Ce dernier s’est constitué partie civile.
“Suite à ce qu’il s’est passé sur la côte orientale en Corse, ces personnes ont suspecté Germani d’être à l’origine d’une explosion d’un incendie. Ce qu’il a toujours contesté. Il n’a jamais été mis en examen de ce chef et malgré ce, ces personnes, qui sont citées à comparaître le 27 janvier prochain, sont renvoyées devant le tribunal du chef d’association de malfaiteurs en vue de commettre ce crime”, explique Me Jean-Jacques Campana, avocat de Jean-Luc Germani.
L’accusation s’appuie également sur les déclarations de Claude Chossat, ancien chauffeur et homme de confiance de Francis Mariani. Repenti sans statut, il doit comparaître aux côtés de Jacques Mariani devant le tribunal correctionnel de Marseille.