Réunis ce mardi 25 mai à Ajaccio, les membres de l'association des maires de Corse du Sud a interpellé
Dix questions pour les dix listes. Réunis à Ajaccio, les membres de l’association des maires de Corse-du-Sud et des présidents d'E.P.C.I. ont décidé d’interpeller les dix listes en lice aux élections territoriales. Au coeur de leurs préoccupations, la difficulté pour les jeunes à s'installer dans les villages. « La jeunesse ne peut plus vivre dans le rural », juge Jean Alfonsi, le maire de Serra-di-Ferro.
La cause principale de cette désertification, selon les élus : l’accumulation des règles d’urbanisme, qu’elles émanent de l’Etat ou de la Collectivité de Corse. Elles empêcheraient, selon les élus locaux, de répondre favorablement aux demandes de permis de construire des administrés. La Collectivité de Corse est donc directement mise en cause.
Un constat que partage le président de l’association des maires, Jean-Jacques Ciccolini. Ces dix questions ont été posées pour « fluidifier la constructibilité dans les villages de l’intérieur. Les freins principaux sont les réglementations qui s’empilent, comme si on menait la même politique urbanistique dans les grandes villes que dans les villages de l’intérieur ».
Des outils mal adaptés pour les petits élus ?
Plan Local d’Urbanisme (PLU), Plan d'Aménagement et de Développement Durable de la Corse (PADDUC) , loi Montagne, loi Littoral, Loi ELAN: les outils de frein à l’urbanisation anarchique sont nombreux mais aussi, dixit les édiles, mal adaptés pour les petits élus : « Il y a une revoyure du PADDUC et ce n’est pas à nous, les maires, de dire ce que la Collectivité veut. La somme des intérêts particuliers ne fait pas l’intérêt général, mais quand même, il ne faut pas qu’ils nous oublient ! » lance Jean-Jacques Ciccolini.
Dans d’autres circonstances, ce ne sont pas les seules constructions qui sont refusées, mais les PLU par le tribunal administratif. C’est le cas à Cauro, où une école devait être construite en limite d’urbanisation. « Si les jeunes rencontrent une difficulté pour s’installer au village, ils font comme tout le monde et choisissent les périphéries dans grandes villes » ajoute finalement le maire de Cozzano.
Une chose est sûre, la campagne aux élections est bien lancée, et les associations d’élus comptent bien tirer leur épingle du jeu.
Les 10 questions :
Questions de l'association des maires