Décédé samedi dernier, l'avocat Henri Leclerc était également président d'honneur de la Ligue des droits de l'Homme. Dans un communiqué, la LDH de Corse rend hommage au célèbre pénaliste qui s'était déplacé dans l'île à plusieurs reprises.
Décédé samedi 31 août à l'âge de 90 ans dans le Val-de-Marne, l'avocat Henri Leclerc était connu pour être un ardent défenseur des libertés publiques.
Sa longue carrière de pénaliste l'avait notamment amené à défendre Véronique Courjault, Dominique de Villepin, François Besse ou encore Florence Rey.
Président d’honneur de la Ligue des droits de l'Homme, il avait également entretenu un lien avec la Corse, se rendant dans l'île à plusieurs reprises. Ce qu'a rappelé la section corse de la LDH dans un communiqué publié ce dimanche :
"À propos de la question corse, lors d’un déplacement à Ajaccio et Bastia en 1996, Henri s’exprimait dans une interview en ces termes : "Je ne crois pas que les concepts de tolérance et de dialogue aient disparu dans un pays qui sut être républicain bien avant 1792… Ce sont là des repères vivants qui existent, puisqu’on entend leur écho par-delà le bruit des bombes et des coups de feu." Son intérêt pour la Corse fut permanent, il s’informait régulièrement de la situation dans l’île, s’inquiétant des dérives qui brutalisaient notre société, que celles-ci soient le fait de l’Etat ou de certains Corses. Ici comme ailleurs, il a veillé à contribuer aux réflexions et aux engagements collectifs, à les enrichir de son souffle, avec le souci constant d’une émancipation de chacune et chacun, obsédé qu’il était de transmettre les valeurs de ses combats."
Sa dernière venue dans l'île remontait au printemps 2018. Henri Leclerc avait été sollicité par la LDH de Corse pour parrainer la première édition du concours des plaidoiries des droits de l’homme.
"Il s’était particulièrement adressé à la jeunesse, les lycéennes et les lycéens engagés dans ce concours et les élu-e-s de la toute nouvelle Assemblea di a ghjuventù", est-il écrit dans le communiqué.