Le 13 février 2016, Maxime Beux perdait son oeil gauche au cours de heurts entre supporters corses et forces de l'ordre dans le centre-ville de Reims, en marge d'un match de football. Le procès du policier accusé de l'avoir éborgné a débuté ce mardi 4 octobre devant la cour d'assises de la Marne.
Six ans et demi que la partie civile le réclamait. Le procès de Christophe Mercier, le policier accusé d'avoir gravement blessé à l'œil Maxime Beux, le 13 février 2016, s'est ouvert ce mardi matin devant la cour d'assises de la Marne.
Le gardien de la paix est jugé pour violences volontaires avec usage ou menace d'une arme ayant entraîné une mutilation permanente. Christophe Mercier est ainsi suspecté d'avoir frappé le supporter corse à la tête avec un bâton de défense télescopique, au cours de heurts survenus en marge d'un match opposant le SC Bastia à Reims.
Des faits qui seraient survenus cours Langlet, dans le centre-ville de Reims. Soit à une centaine de mètres seulement du Palais de justice où est jugée l'affaire.
L'accusé conteste les faits
La matinée a débuté avec le rappel des faits, et un rapide examen de la personnalité de l'accusé. Âgé de 50 ans, père de famille, le fonctionnaire de police est décrit comme une personne "normale", "calme". L'accusé ne présente pas de troubles psychiatriques.
Invité à s'exprimer, Christophe Mercier s'est contenté d'une unique déclaration : "Je conteste les faits".
Ce mardi après-midi, plusieurs personnes se sont succédé à la barre. Premier à être appelé à témoigner devant la cour : l'enquêteur de l'Inspection générale de la police nationale qui avait été saisi de l'affaire, 4 jours après les événements.
Pendant plus de trois heures, il est ainsi revenu sur l'ensemble des investigations, sur la reconstitution, le transport sur les lieux quelques jours après les faits seulement, mais également les analyses des vidéosurveillance et l'audience et l'interrogatoire de l'ancien des collègues de Christophe Mercier au sein de la BAC.
Demain, mercredi 5 octobre, deux supporters témoins des heurts survenus ce soir de février dans le centre-ville de Reims sont notamment appelés à la barre. Le verdict est attendu le 7 octobre.
Dans cette affaire, Christophe Mercier risque jusqu'à 15 ans de réclusion criminelle.