Un conseil départemental de l'environnement des risques sanitaires et technologiques a de nouveau étudié le projet de centre d'enfouissement des déchets à Giuncaggio, en Haute-Corse. Il a rendu un avis défavorable.
On croyait le projet enterré après la visite de la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, en mai dernier. Elle avait été très claire contre ce site destiné à accueillir 70000 tonnes d'ordures ménagères par an : "Il ne faut pas prendre de risque, surtout que c’est près d’une rivière", avait-elle affirmé.
De nouveaux forages à Giuncaggio
Pourtant, le collectif Tavignanu Vivu a été alerté récemment par une habitante de la présence d'engins de chantiers. De nouveaux forages ont été effectués pour "lever le doute", comme l'aurait expliqué la Direction régionale environnement aménagement logement (DREAL) à l'association de défense de l'environnement, sans donner plus de précisions.
L'entreprise Oriente Environnement, à l'origine du projet, a adressé une lettre à la ministre de l'Ecologie pour expliquer ces forages. Il s'agit d'une "nouvelle campagne de reconnaissance afin de lever les derniers doutes émis par le rapport de M. Paul Royal", un géologue appelé par le collectif Tavignanu Vivu qui parlait d'une "catastrophe annoncée".
Le préfet de Haute-Corse a rendu un avis défavorable au projet à la suite d'un conseil départemental de l'environnement des risques sanitaires et technologiques (Coderst) qui s'est tenu jeudi 29 septembre. Dans le même temps, une cinquantaine de militants du collectif Tavignanu Vivu étaient rassemblés devant la préfecture pour dire non au projet.