Le bureau du Sénat a levé jeudi l'immunité parlementaire du sénateur de Haute-Corse Joseph Castelli, inscrit au groupe RDSE (à majorité PRG), visé par une enquête judiciaire.
Joseph Castelli, ancien président du conseil général, avait demandé lui-même, par courrier, la levée de son immunité. La justice le soupçonne d'avoir détourné des fonds publics à l'occasion de travaux réalisés dans sa villa.
Joseph Castelli, un commerçant à la retraite, avait été élu à la Haute Assemblée en 2014. Il a présidé le conseil général de son département de 2010 à 2014.
Né en 1948 à Penta di Casinca, Jospeh Castelli a d'abord été premier adjoint de cette commune de Haute-Corse en 1977. Il a ensuite obtenu le mandat de conseiller général du canton de Vescovato en 1982. La même année, il a été élu maire de Penta di Casinca, poste qu'il a occupé jusqu'en 2010.
A la tête du conseil général, M. Castelli a remplacé Paul Giacobbi élu à la tête de l'assemblée de Corse.
Il avait été confronté à ce poste à plusieurs difficultés, comme l'enquête sur des détournements présumés de fonds publics gérés par le conseil général et destinés au financement de gîtes ruraux, et surtout l'assassinat de Jean Leccia, directeur général des services au conseil général.
Joseph Castelli avait commencé son engagement politique au Parti communiste français, avant de rejoindre le PRG.