Le premier tour des élections législatives n'a pas été favorable aux deux députés d'origine corse. Bruno Questel, jusqu'alors député de l'Eure, a été éliminé au soir du premier scrutin, celui du Val d'Oise est en difficulté pour le second tour.
"Ce soir s'ouvre une nouvelle page de ma vie alors que se ferme celle de ma vie politique." C'est par cette phrase écrite sur les réseaux sociaux que Bruno Questel a officialisé sa défaite dès le premier tour des élections législatives, dimanche 12 juin, dans la 4e circonscription de l'Eure.
Député de la majorité présidentielle depuis 2017, Bruno Questel est arrivé troisième du scrutin avec 24.67 % des suffrages, devancé par les candidats du Rassemblement national (28.97 %) et de la Nupes (27.78 %). "Je souhaite à toutes et à tous d'être heureux dans une société parfois surprenante, mais suis persuadé que décidément : la vie est belle", conclut Bruno Questel.
Une défaite qui a immédiatement fait réagir le maire de Bonifacio, Jean-Charles Orsucci, qui écrit dans un tweet : "merci pour ton engagement, j'ai été très heureux de faire ta connaissance et de partager cette vision de la France et de notre île. Je te souhaite le meilleur pour la suite."
Un quatrième mandat incertain ?
Dans la 8e circonscription du Val d'Oise, François Pupponi, aussi député de la majorité présidentielle et investi par Ensemble, est en difficulté. L'ancien maire de Sarcelle pendant 20 ans et siégeant dans l'hémicycle du Palais Bourbon depuis 2007, n'est pas certain de remporté un 4e mandat. Ainsi, dimanche, François Pupponi est arrivé en deuxième position dans sa circonscription, 24.42 %. Un score assez loin derrière le candidat de Nupes Carlos Martens Bilango (37.14 %).
Tous deux originaires de Corse, Bruno Questel et François Pupponi se sont régulièrement positionnés en faveur du rapprochement des prisonniers dits politiques insulaires. L'ancien député de l'Eure a également fait partie de la délégation de parlementaires ayant rencontré Pierre Alessandri et Alain Ferrandi afin de plaider en faveur de la levée du statut de DPS [détenu particulièrement signalé ndlr.] des prisonniers du "commando Erignac" en janvier dernier.
Au Palais Bourbon, le député du Val-d'Oise a siégé durant deux ans, de 2018 à 2020, au sein du groupe Libertés et Territoires. Un groupe dont font partie les trois députés nationalistes Michel Castellani, Paul-André Colombani et Jean-Félix Acquaviva. En désaccord avec certaines positions de "Libertés et Territoires", François Pupponi a rejoint, en décembre 2020, les rangs du groupe MoDem, une des constituantes de la majorité présidentielle à l'Assemblée nationale.