Dans son communiqué transmis et authentifié hier 1er août, le FLNC revendique 16 nouveaux attentats, appelle à la résistance du peuple corse et à l'unité de la famille nationaliste. Réactions de quelques membres de cette famille politique insulaire désunie.
L'Etat qui joue la montre et poursuit la répression, les "Corses complices qui confondent réussite financière et réussite sociale", le communiqué du FLNC dénonce les dangers qui menacent, selon le mouvement clandestin, la société insulaire, et justifient les 16 attentats revendiqués à la fin du texte.
Pour Michel Castellani, le processus de Beauvau doit à tout prix aboutir pour stopper la spirale de la violence : "C'est vrai que l'évolution de la société corse n'est pas satisfaisante, c'est le moins que l'on puisse dire, et ça suscite des ractions, dont celles du FLNC. Moi je dis que les choses sont toujours compliquées. L'Etat est dans une posture très idéologique, et doit comprendre qu'il faut évoluer sur la question corse", déclare le député de la 1ère circonscription de Haute-Corse.
Un appel à l'unité entendu ?
Appel à l’unité des mouvements nationalistes, le FLNC réclame, à la fin du texte, la mise en place d’une "plateforme de résistance patriotique qui devra transcender les partis politiques, les associations et les syndicats".
Une volonté que Core in Fronte dit partager. Pour Jean-Baptiste Arena, les nationalistes ont la capacité et le devoir de dépasser leurs divergences actuelles. "On ne peut pas défaire des liens qui unissent certaines familles depuis 30,40 ou 50 ans. J'ai des amis et des parents dans toutes les familles patriotiques, et bien au-delà aussi. À partir de là c'est à nous aujourd'hui d'avancer, de faire table rase du passé et de se mettre autour d'une table. Je pense sincèrement que dans les mois qui viennent cela pourra aboutir" affirme le conseiller territorial "Core in Fronte".
Le PNC se dit également favorable à une plus forte unité des nationalistes, tout en dénonçant "certains nationalistes qui manifestement ne parviennent toujours pas à redonner un espoir à la société corse, et de perspective en terme d'émancipation.".Jean-Christophe Angelini; président du groupe "Avanzemu" à l'Assemblée de Corse, se dit favaorable à rejoindre "une trajectoire de convergence, mais pas aux conditions dictées par un mouvement clandestin, ni au prix de l'effacement de la diversité qui désormais nous caractérise."
Corsica Libara, qui a toujours affiché sa solidarité avec le FLNC, s’exprimera publiquement à l’occasion de ses journées internationales, qui se dérouleront ce week-end à Corte.
