Les principaux syndicats de police ont dénoncé mercredi 7 septembre la probable "fiscalisation" de l'une de leurs indemnités. En Corse, plusieurs CRS se sont mis en arrêt maladie jeudi 8 septembre pour protester contre cette mesure.

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Les principaux syndicats de policiers ont critiqué mercredi la possible "fiscalisation" d'une indemnité spécifique aux forces mobiles, augmentée récemment par le gouvernement, annonçant des "actions" si elle était maintenue.

C'est au coeur des manifestations contre la loi Travail, au mois de mai, que le gouvernement avait décidé d'augmenter l'indemnité journalière d'absence temporaire (Ijat), que touchent les gendarmes mobiles et les CRS lorsqu'ils sont loin de chez eux. Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve avait alors fait ce geste pour compenser "la violence à laquelle les forces de l'ordre [étaient] confrontées".
           
L'augmentation de l'Ijat avait déjà été promise en 2015, après plusieurs mouvements syndicaux et la manifestation du mécontentement de la base.
           
Selon les syndicats de police, il y a une "volonté de Bercy" de fiscaliser l'Ijat- 39 euros au 1er janvier 2017 - ce qui n'était pas le cas jusqu'à présent.

54 CRS en arrêt maladie à Furiani

En Corse, la réaction ne s'est pas fait attendre. A la caserne de Furiani (Haute-Corse), 54 CRS se sont mis en arrêt maladie, jeudi 8 sptembre, pendant deux jours, pour protester contre cette mesure. Cette réduction d'effectif engendre d'importants problèmes pour assurer la surveillance et les patrouilles sur l'île.

Alliance, premier syndicat de gardiens de la paix, a jugé, dans un communiqué, la "mesure inacceptable" : "nos collègues CRS attendaient
davantage de reconnaissance de l'Etat en rapport à leur engagement sans faille plutôt que de leur ponctionner du pouvoir d'achat."

Le syndicat demande l'abandon de la mesure et menace "d'actions de grande envergure" en cas de refus.

Par la voix de son porte-parole, Nicolas Comte, le syndicat Unité SGP-police FO a jugé cette décision "inadmissible à l'heure où les CRS sont absents deux cents jours par an" car "en déplacement". "Un mouvement dur se met en place", a-t-il aussi affirmé.
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