L'entrepreneur corse Patrick Rocca, repreneur de la SNCM, a réagi suite à l'inquiétude des syndicats concernant la possible ouverture d'une liaison entre la Corse et Marseille par Daniel Berrebi et Corsica Maritima. Il se dit prêt à étudier la mise en place d'une structure industrielle publique.
L'annonce de l'ouverture possible d'une nouvelle liaison maritime en janvier entre la Corse et Marseille par le consortium Corsica Maritima et l'armateur Daniel Berrebi a entraîné l'inquiétude des syndicats. "On irait donc vers une desserte encore plus libéralisée que par le passé, ce qui va à l'encontre de la maîtrise des transports par la collectivité" soulignait Frédéric Alpozzo, délégué CGT des marins.
Patrick Rocca, qui s'est vu attribuer la reprise de la SNCM en novembre dernier par le tribunal de commerce de Marseille, a réagi à cette situation comme le relate Corse-Matin. Pour l'entrepreneur corse, le STC des marins "s'inquiète à juste titre, de l'apparition d'un nouvel opérateur dans le cadre de la desserte maritime de la Corse et des conséquences directes que pourrait avoir cette situation nouvelle sur l'emploi en son sein et plus généralement, sur son redressement économique".
"Attaché au principe de continuité territoriale", Patrick Rocca explique être disposé à étudier "toute possibilité qui ira dans le sens de l'intérêt général de la Corse, y compris la solution visant à mettre en place une structure industrielle publique avec les nouveaux dirigeants de la CTC".
Une vision partagée par le STC, qui compte sur les membres de la nouvelle majorité pour "concrétiser ce qu'ils ont toujours dit, c'est-à-dire qu'ils étaient pour une compagnie régionale publique" explique Alain Mosconi, du STC.
L'Office des transports n'a pour l'instant pas reçu de demande d'ouverture de ligne entre Marseille et la Corse du consortium Corsica Maritima et Daniel Berrebi, pourtant obligatoire. Mais le nouveau président, Jean-Félix Acquaviva, fait savoir qu'elle devrait arriver et qu'il l'étudiera.