Alors que la nouvelle SNCM de Patrick Rocca n'a pas repris son activité, Corsica Maritima et Daniel Berrebi comptent lancer en janvier une ligne entre la Corse et Marseille. Alors qu'aucune demande officielle n'a été déposée, les syndicats s'inquiètent de cette possible nouvelle concurrence.
Le jeu des concurrences reprend avant même que la nouvelle SNCM de Patrick Rocca ait commencé son activité. Les deux retoqués du tribunal de Commerce pour la reprise de la SNCM, Corsica Maritima et Daniel Berrebi, assurent qu'ils vont lancer en janvier une ligne maritime entre la Corse et Marseille dans le journal Le Marin.
Les syndicats s'inquiètent de cette perspective, qui représente une nouvelle concurrence pour la Méridionale et la SNCM de Patrick Rocca, qui vient de perdre déjà 600 emplois. Info ou intox, pour la CGT il s'agit d'un "moyen de pression vis-à-vis de la nouvelle majorité puisque la DSP a été résiliée par le tribunal administratif à compter d'octobre. C'est un moyen de réclamer de ne pas la reconduire. On irait donc vers une desserte encore plus libéralisée que par le passé, ce qui va à l'encontre de la maîtrise des transports par la collectivité" indique Frédéric Alpozzo, délégué CGT des marins.
Le STC moins présent que la CGT dans les batailles précédentes, parle lui d'une proposition revancharde et même de relents mortifères. Mais il compte sur la nouvelle majorité pour stabiliser le transport maritime grâce à une société régionale, seule solution pour ce syndicat, même si elle est repoussée par Bruxelles.
"Il y a une nouvelle majorité. J'ose espérer qu'elle concrétisera ce qu'elle a toujours dit, c'est-à-dire qu'ils étaient pour une compagnie régionale publique" explique Alain Mosconi, du STC.
L'Office des transports n'a pour l'instant pas reçu de demande d'ouverture de ligne, pourtant obligatoire. Mais le nouveau président, Jean-Félix Acquaviva, fait savoir qu'elle devrait arriver et qu'il l'étudiera.