L'ancienne secrétaire générale du STC et cofondatrice du collectif "Maffia No, a Vita iè", Marie-France Giovannangeli est décédée, ce lundi 3 avril, à 59 ans.
Le collectif "Maffia No, a Vita iè" l'a annoncé sur sa page Facebook. Sa co-fondatrice Marie-France Giovannangeli est décédée, ce lundi 3 avril, à l'âge de 59 ans.
"C'est une immense perte pour la Corse", a simplement commenté le collectif dans un communiqué.
"Avec son franc parler, sa détermination, elle était incontournable"
Militante nationaliste de la première heure, elle avait succédé à Bernard Trojani à la tête du STC. Elle avait contribué à la montée en puissance du syndicat. Dans un communiqué tombé en début d'après-midi, le STC revient sur le parcours de Marie-France Giovannangeli dans ses rangs.
"Permanente depuis les débuts du syndicat, en 1985, dans des circonstances difficiles, où le STC devait s'imposer dans le paysage syndical Corse, Marie-France avait été élue, par la suite, en 1991, secrétaire générale de notre organisation syndicale, dans une période trouble que connaissait la Corse à l'époque. Elle a, durant les trois années de son mandat, œuvré pour faire prospérer le syndicat dans son choix de l'indépendance syndicale", est-il ainsi écrit.
"Nous lui devons d'avoir su préserver notre intégrité et ainsi préparer l'avenir que nous connaissons aujourd'hui. Avec son franc parler, sa détermination, elle était incontournable."
Le STC se souvient d'une femme "de conviction, de détermination, avec toujours le respect de ses interlocuteurs". "Ghje une perdita tamanta per a Corsica."
Marie-France Giovannangeli était, par ailleurs, directrice générale des Leroy Merlin de Corse. Avant cela, elle avait occupé le poste de directrice des ressources humaines du groupe Codim/Casino en Corse.
"Une femme exceptionnelle"
Dès l'annonce de son décès, de nombreux élus ou partis politiques ont réagi sur les réseaux sociaux. Le président du conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni, écrit ainsi : "Si n’hè andata a nostr’amica Marie France Giovannangeli, surella di Gilles, u Presidente di l’OEHC. Militante pulitica di e prim’ore, membra fundatrice di u STC, citatina impignata fra altru contr’à e derive mafiose, era una donna di prima trinca. Pienghjimu incù i soii."
Le maire de Bastia, Pierre Savelli, parle lui d'une femme "exceptionnelle, dont l’engagement au service de la Corse et de ses travailleurs était indéfectible."
Le groupe Fà populu inseme à l'Assemblée de Corse se souviendra "toujours" de "son engagement et de son courage".
"Rendimu umagiu à Marie France Giovannangeli chì si n'hè andata à l'eternu. Anziana sicretaria di u STC, hè stata una militente naziunalista di sempre. Era impegnata in u cullettivu "Maffia Nò, a vita iè" pè luttà contr'à u sistema maffiosu in Corsica. U so ricordu fermerà", écrit de son côté Core in Fronte sur son compte Twitter.
Le PNC salue la mémoire d'une "patriote nationaliste" : "Oghje salutemu a memoria d'una donna, patriotta naziunalista, da tant'anni indiata in e lotte di u Populu corsu".
Jean-Christophe Angelini, maire de Porto-Vecchio, rend hommage à une "figure du syndicalisme corse, engagée en faveur du dialogue social, du développement économique et contre toutes les dérives mafieuses".
Jean-Félix Acquaviva, député de la seconde circonscription de Haute-Corse, rappelle son parcours : "Militante impegnata dipoi anni e anni.Puliticamente,à u nivellu sindicale,à u nivellu ecunomicu,à nivellu assuciativu contr'à u periculu maffiosu,à prò di u so paese è di a so ghjente. Sempre.Cunduleanze afflitte è sincere à tutti i soi."
Le collectif anti-mafi Massimu Susini lui a également rendu hommage, ce lundi : "Si n'hè andata à l'eternu Marie-France Giovannangeli Salutemu u so curaghju è a so lotta contr'à a maffia. U cullittivu Massimu Susini prisenta i so duglianzi afflitti à a so famiglia è à tutti i soii".