"On ne peut pas annoncer un renforcement du service public et en même temps supprimer des fonctionnaires", en Corse, plus de 1000 agents publics manifestent ce jeudi

Les syndicats de la fonction publique manifestent ce 5 décembre pour alerter sur la "dégradation" de leurs "conditions de travail et rémunération". Un appel national rejoint par la Corse, où plus d'un millier de personnes ont défilé dans les rues de Bastia et d'Ajaccio.

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Journée de mobilisation, ce jeudi 5 décembre, pour les agents publics. À l'appel des syndicats, les fonctionnaires sont nombreux à se mobiliser nationalement, et ce malgré la chute, hier, dans la soirée, du gouvernement de Michel Barnier, des suites d'une motion de censure votée par la gauche et le Rassemblement national.

Des professeurs, des infirmiers, des postiers, des contrôleurs fiscaux... Tous manifestent leur mécontentement face à ce qu'ils estiment être une dévalorisation continue de leurs conditions de travail et de leur rémunération.

"Le gouvernement ne veut plus de fonctionnaires"

En parallèle des manifestations tenues à Bastia et Ajaccio qui ont réuni plus d'un millier de personnes, des actions ont été organisées ce matin dans l'île. Comme devant le centre des finances publiques de Corse-du-Sud, où les syndicats, qui alertent sur le risque prochain de suppression d'emploi, ont bloqué l'entrée.

"La direction générale des finances publiques n'a pas respecté, à ce jour, sa parole de geler les suppressions d'emploi, indique Matthieu Caillaud, de la FO-DGFIP. Au niveau national, nous devons subir 550 suppressions. Nous n'avons pas encore les chiffres au niveau local, mais nous sommes là pour expliquer au directeur qu'il doit se battre et obtenir ce gel de suppression des emplois."

Même blocage organisé pour le centre des finances publiques de Bastia. "Nous protestons par rapport à toutes les mesures qui sont mises en œuvre : on nous a supprimé les ponts naturels, on nous a supprimé une prime qui compensait la perte de rémunération... Aujourd'hui, le gouvernement ne veut plus de fonctionnaires, et nous trouvons cela inacceptable, tranche Dominique Vivarelli, porte-parole de l'intersyndicale CGT-FO et Solidaires Finances publiques.

"On ne peut pas annoncer un renforcement du service public, et le rapprocher de la population, et en même temps supprimer des fonctionnaires. Le service public doit être assuré par des fonctionnaires, et pas par des services privés telles que les maisons France Service ou autre. C'est un leurre."

Près d'un enseignant sur trois en grève en France

À échelle nationale, ce sont 48,38 % des personnels du premier degré qui sont en grève ce jeudi, et 30,62 % dans les collèges à l'appel des syndicats, selon les chiffres du ministère de l’Education nationale ce jeudi. Dans les lycées d’enseignement général et technologique 18,80 % des personnels se sont mobilisés, et 14,26 % dans les lycées professionnels. En moyenne, ce sont ainsi 24,87 % des personnels de l’Éducation nationale qui se sont mis en grève ce jeudi.

Côté ciel, l'aviation civile a demandé aux compagnies aériennes de réduire leurs programmes de vols pour la journée, mais les perturbations semblaient modérées dans la matinée, la direction générale de l'aviation civile ne faisant pas état de retards notables au décollage où à l'arrivée des principaux aéroports français.

Relations tendues avec le ministre démissionnaire

L'annonce fin octobre par le gouvernement démissionnaire d'un plan de lutte contre l'"absentéisme" des fonctionnaires pour dégager 1,2 milliard d'euros d'économies a progressivement tendu les relations entre les syndicats d'agents et le ministre désormais démissionnaire de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, avant d'aboutir à une rupture du dialogue social.

Le gouvernement justifiait ces dispositions par la nécessité de faire des "économies" pour relever des finances publiques en berne et ramener le déficit de 6,1% attendus en 2024 à 5% du PIB en 2025.
Les syndicats exigeaient notamment qu'il renonce à trois mesures qui ont cristallisé la colère des agents: le passage d'un à trois jours de carence pour les fonctionnaires malades, la réduction de 100% à 90% de la rémunération en cas d'arrêt maladie, et la non-reconduction du versement d'une prime en soutien au pouvoir d'achat.

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