Après deux ans de bras de fer, autorités locales et associations de défense de l'environnement sont arrivées à un consensus autour du plan local d'urbanisme de Casaglione et Tiuccia. Une victoire pour l'agence de l'urbanisme et de l'énergie et l'organisation U Levante.
Jean Biancucci, président de l'agence de l'urbanisme et de l'énergie, ne cache pas sa satisfaction.
Après deux longues années de bras de fer, les autorités locales et les associations de défense de l'environnement sont enfin arrivées à un consensus autour du plan local d'urbanisme (PLU) de Casaglione.
Une victoire d'autant plus significative, quand on sait qu'il s'agit seulement de la deuxième fois qu'un accord est trouvé pour les PLU.
Consensus
Plutôt que 11 hectares d'espaces agricoles à urbaniser, ce que prévoyait le projet initial, il n'y en aura finalement que 6.
Le déséquilibre entre la part de territoire que la commune de Casaglione souhaitait urbaniser, et les logements réellement nécessaires pour la population permanente - à peine 400 habitants - avait entre autres été dénoncé par les organisations de défense de l'environnement.
Mais après plusieurs réunions, et de longues discussions, la mairie a accepté de retravailler le document. Objectif : maintenir la construction du PLU, en restant cette fois plus proches des besoins réels de la commune.
"Je crois que c'est une très bonne chose, sourit Jean Biancucci. Cela prouve qu'à un moment donné quand il y a une vraie volonté de la commune et de la part des personnes publiques associées, on arrive à un consensus."
Et pourtant, la partie était loin d'être gagnée.
Oppositions entre autorités et défenseurs du PADDUC
Les premières oppositions entre les autorités locales et les défenseurs du PADDUC (plan d'aménagement et de développement durable de la Corse) remontent à 2017.
Un projet de zone à urbaniser est alors envisagé en dessous de la ligne de crete entre U Castellu et A Punta di Petra Paliaggio.
Un casus belli pour l'organisation de défense de l'environnement U Levante.
"Initialement, l'association avait exercé un recours gracieux, rappelle Martin Tomasi, avocat d' U Levante. Elle voulait pointer du doigt le fait que certaines terres agricoles à potentiel agronomique important étaient par ce projet rendues constructibles."
Aujourd'hui, le combat continue pour l'association U Levante, encore en litige avec les communes de Cisco et de Propriano. Des recours contentieux ont d'ailleurs été déposés.