A Pedicroce (Haute-Corse), l'association Cantu in paghjella organisait durant deux jours des débats scientifiques autour du chant polyphonique et les différentes interprétations de la paghjella, ce chant traditionnel corse inscrit sur la liste du patrimoine de l'Unesco.
Pour la deuxième année consécutive, l'assocciu Cantu in paghjella a organisé à Pedicroce deux journées de débats scientifiques autour de la définition que l'on peut donner au "versu", la manière de chanter une paghjella. Le but est d'en connaitre un peu plus à long terme sur ses origines.
La paghjella associe trois registres vocaux qui interviennent toujours dans le même ordre : l’a segonda, qui commence, donne le ton et chante la mélodie principale ; l’u bassu, qui suit, l’accompagne et le soutient ; et enfin l’a terza, qui a la voix la plus haute, enrichit le chant.
La paghjella fait un large usage de l’écho et se chante a capella dans diverses langues parmi lesquelles le corse, le sarde, le latin et le grec.
Le Cantu in paghjella profane et liturgique de Corse de tradition orale est inscrit depuis 2009 sur la liste du patrimoine immatériel de l'Unesco nécessitant une sauvegarde urgente.