Procès de 8 nationalistes : le témoignage du président de l'Assemblée de Corse

Après le président du Conseil exécutif de Corse, le président de l'Assemblée de Corse Jean-Guy Talamoni était appelé à témoigner mercredi à Paris devant la cour d'assises spéciale au procès des 8 militants nationalistes poursuivis pour des attentats du FLNC en 2012.

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Depuis lundi, huit nationalistes corses sont jugés à Paris pour des attentats contre des résidences secondaires en 2012, revendiqués par le FLNC (Front de libération nationale corse) au nom de son "combat contre la spéculation immobilière".

En mai 2012, une vingtaine d'attentats visaient des résidences secondaires appartenant pour la plupart à des continentaux. Sept mois plus tard, une vingtaine d'explosions endommageaient ou détruisaient encore des habitations secondaires aux quatre coins de l'île, sans faire de victimes. Le FLNC avait revendiqué toutes les attaques.

Ce procès, qui se tient quatre ans après que ce groupe clandestin a déposé les armes, pourrait être l'un des derniers pour des attentats en Corse.


Comme le président du Conseil exécutif de Corse Gilles Simeoni qui a témoigné mardi, Jean-Guy Talamoni, président de l'Assemblée de Corse et chef de file du parti indépendantiste Corsica Libera, réclame l'amnistie des prisonniers corses qu'ils disent "politiques".

Les avocats l'avaient cité pour qu'il expose la situation nouvelle de la Corse : le dépôt des armes et le triomphe du nationalisme corse dans les urnes, en obtenant une majorité absolue aux élections territoriales de décembre 2017. 

"Nous sommes aux antipodes" de la situation de 2012, a déclaré Jean-Guy Talamoni. "C'est une époque révolue". 

Parmi les accusés se trouve Pierre Paoli, membre de l'exécutif de Corsica Libera, soupçonné d'avoir été un responsable du FLNC. Tous les accusés contestent avoir appartenu au mouvement clandestin.

La plupart comparaissent pour participation à une association de malfaiteurs à visée terroriste, fabrication d'engin explosif, détention illégale d'arme et dégradation.

Le procès se poursuit jusqu'au 22 juin. A suivre le live tweet de notre journaliste sur place, Anne-Marie Leccia. 



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