La réforme de la formation professionnelle entre dans le cadre de la loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » adoptée le 1er août dernier. Son objectif : mettre fin aux différences entre les niveaux de qualification des salariés et lutter contre le chômage.
Le 1er août dernier, la loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » a été adoptée. Son ambition est de mettre fin à un « système opaque, inégalitaire et inefficace » décrié par Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle.
Le texte prévoit une réforme de la formation professionnelle. Sa clé de voûte : le compte personnel de formation. Il a remplacé le DIF, droit individuel à la formation, en 2015 et permet à chaque individu d'accroître son niveau de qualification tout au long de sa vie.
Auparavant crédité en heures, il est désormais abondé par tranches de 500 euros par an, sans pouvoir dépasser 10 années de cumul, soit 5 000 euros. Les salariés non qualifiés et les travailleurs handicapés bénéficient, eux, d'un système majoré. Objectif du gouvernement : que la formation initiale ne soit pas un frein pour la suite d'une carrière.
Mode de financement
Autre mesure importante : la mise en place d'un mécanisme de certification des organismes formateurs et l'élargissement du panel de formations. Concernant l'apprentissage, le texte de loi prévoit une réforme en profondeur du système et de son mode de financement.
Il s'agit du volet le plus important pour le ministère du Travail, une des priorités pour faire baisser le chômage. La loi prévoit de nombreux changements. D'abord, le basculement d'un système géré par l'État et les régions a un système administré par le monde professionnel.
La Corse, comme les autres régions, se verra alors privée de son rôle. Toute structure privée pourra donc ouvrir un centre de formation des apprentis (CFA) si bon lui semble. Les CFA seront désormais financés au contrat c'est-à-dire au prorata du nombre d'apprentis qu'ils accueillent.