Lundi 18 février se tient, à Marseille, le CE de la Méridionale sur fonds de tensions sociales. Cette semaine, on apprenait que la compagnie était en mauvaise posture en vue de la délégation de service publique maritime.Elle serait évincée du port d’Ajaccio et mal placée pour celui de Bastia.
Les personnels de la Méridionale sont très inquiets avant le comité d’entreprise de lundi 18 février à Marseille. L’actionnaire, Stef, voudrait-il vendre la compagnie ou certains de ses bateaux avec derrière une casse sociale inévitable ?
Un délégué CGT dit son angoisse alors que l’entreprise aurait commissionné à la délégation de service public avec peu de conviction. Souhaite-t-elle maintenir en fait son activité en Corse ? « On attend une réponse franche de notre direction. Aujourd’hui, il nous reste plus qu’à répondre sur Porto-Vecchio et Bastia. On espère qu’ils vont mettre tout en œuvre pour répondre comme il le faut sur ces lignes-là. Jusqu’à maintenant on a l’impression qu’ils n’ont pas répondu comme il le fallait. On espère qu’ils vont se rattraper. Là, ils jouent avec nos emplois. […] Tout le monde est touché, je pense qu’on arrivera à se rassembler tout syndicat confondu », explique-t-il.
Intersyndicale en discussion
Une intersyndicale serait en discussion. Elle pourrait décider, lundi, en fonction dont se passe le comité d’entreprise des actions à venir. Un second syndicat, le STC, se dit lui aussi très inquiet.
500 personnes dont un bon tiers domicilié en Corse serait éventuellement concerné. Le pire n’est jamais sûr, mais un mouvement de grève, rare pour cette compagnie pourrait toucher l’entreprise très vite.
