Hier, mercredi, la Corse a occupé beaucoup de place lors de la session de questions orales au gouvernement. Depuis la victoire de la coalition nationaliste à la tête de l’Assemblée de Corse, le dialogue avec l’exécutif se durcit.
La question corse aura été omniprésente à l'Assemblée nationale cette semaine. Mercredi, durant la session des questions orales au gouvernement Jean-Felix Acquaviva interpelle le Premier ministre quant à l’installation d’une autonomie dans l’île. Christophe Castaner laisse échapper un ricanement. Le Premier ministre Édouard Philippe, lui, ne répond pas à la question et délègue au ministre de l'Intérieur.
Un dialogue de sourds entre la Corse et paris qui semble désespérer le député d'origine insulaire François Pupponi. Mais la question corse n'en finit pas de faire parler. La veille, c'est un député de La République en marche qui a interrogé le gouvernement sur le sujet.
Cadre constitutionnel
Et quand c'est un parlementaire de la majorité qui pose la question c'est le premier ministre qui répond en personne. « Il me paraît que la Corse peut être un terrain d’application privilégié de la logique que nous voulons engager avec les collectivités territoriales. C’est-à-dire une logique fondée sur la discussion et qui permet, dès lors que des initiatives sont prises, dès lors qu’elles sont conforment au cadre constitutionnel, de confier une forme d’autorité à ces collectivités pour exercer des compétences spécifiques » a-t-il déclaré dans l’hémicycle du palais Bourbon.
Le gouvernement se dit ouvert aux discussions mais un dialogue dans un cadre qui s'annonce restreint à en juger les déclarations du porte-parole du gouvernement au lendemain de la victoire nationaliste. « Sur l’amnistie des prisonniers politiques, à l’évidence, il faut que les lois de la République soient respectée. Après il y a évidemment une particularité de la Corse mais comme il y a des particularités dans d’autres régions. Sur la langue, la langue de la République c’est le français », a indiqué Benjamin Griveaux.
Le chjam'è rispondi se durcit. Et c'est la secrétaire d'état Jacqueline Gourault qui a été désignée par le gouvernement pour écouter les lamenti des élus corses.