Recrudescence de la coqueluche : la Corse n'y échappe pas

Depuis le début de l'année, les données épidémiologiques indiquent une forte augmentation du nombre de cas de coqueluche en France. La Corse n'est pas épargnée. Face à cette recrudescence, les autorités rappellent l'importance de la vaccination.

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Depuis le début de l'année, la coqueluche connaît une recrudescence importante sur le territoire national.

Cette maladie respiratoire, due à une bactérie, se transmet très facilement par voie aérienne. Elle est responsable de quintes de toux fréquentes et prolongées.

Entre le début du mois de mars et la fin juin, le nombre cas diagnostiqués chez SOS Médecins a été multiplié par 75 : on passe ainsi de 6 à 451 consultations, selon le dernier point épidémiologique du 29 juillet dernier. Cette augmentation, tous âges confondus, s’est particulièrement accentuée fin mai, avant de se stabiliser en juillet.

Le nombre hebdomadaire de passages aux urgences pour coqueluche a quant à lui été multiplié par 15 entre mars et juillet, avant de se stabiliser également.

En Corse aussi

La Corse n'échappe pas à cette épidémie : une augmentation a été observée "à partir du mois de juin principalement", selon l'Agence Régionale de Santé (ARS) de Corse.

À l’association SOS Médecins d’Ajaccio, 39 actes médicaux enregistrés au cours de l’année 2024 concernaient un diagnostic de coqueluche, alors qu’aucun n’avait été recensé en 2023.

Aux urgences, on compte 36 passages pour cette pathologie en 2024, contre 2 en 2023.

"L’offre de diagnostic biologique a été étoffée sur l’île au début de l’été 2024, d’où la forte augmentation de tests réalisés, précisent les autorités sanitaires. Néanmoins, le taux de positivité est globalement stable au cours des deux derniers mois."

Depuis le mois d’avril 2024, l’ARS de Corse a reçu 24 signalements de cas de coqueluche, avec un pic en juin, où 9 cas ont été recensés. "Au cours de l’été, le nombre de signalement était plus faible, mais ce résultat peut s’expliquer par la fermeture des écoles", analyse l’ARS.

Un décompte non exhaustif

Mais ce décompte n'est pas exhaustif, la coqueluche n’étant pas une maladie à déclaration obligatoire. "Il n’est donc pas possible de donner un nombre de cas en France ou à un niveau régional", soulignent les autorités sanitaires, qui précisent que "la surveillance de la coqueluche est basée sur les passages aux urgences, les actes médicaux des associations SOS Médecins, et sur un réseau de laboratoires".

Les cas doivent être signalés à l’ARS uniquement dans deux situations spécifiques : dans le cadre du signalement des infections nosocomiales ou lors de la survenue de cas groupés qu’ils soient intrafamiliaux ou en collectivité.

Face à l'augmentation importante du nombre de cas, l'ARS rappelle que "la vaccination des futurs parents, parents et personnes régulièrement en contact avec des nourrissons de moins de 6 mois reste la meilleure protection contre la coqueluche et les risques de forme grave de la maladie".

La vaccination est ainsi recommandée :

  • Chez la femme enceinte, à chaque grossesse, pour protéger le nourrisson jusqu'à ce qu'il soit lui-même vacciné à 6 mois ;
  • Chez toutes les personnes ayant dans leur entourage un nourrisson de moins de 6 mois et les personnes travaillant dans le secteur de la petite enfance dans le cas où leur dernier rappel date de plus de 5 ans.
  • Enfin, ne pas oublier que la vaccination contre la coqueluche nécessite des rappels chez les enfants et adultes à 6 ans, entre 11 et 13 ans et à 25 ans.

Outre la vaccination, les autorités sanitaires soulignent que "parmi les mesures barrières efficaces, le port du masque est fortement recommandé pour les personnes présentant des symptômes d’une infection des voies respiratoires (rhume, maux de gorge, toux, fièvre) et ce, quelle qu’en soit la cause".

Il permet notamment de "réduire le risque de diffusion au sein de la population et d’infection des personnes à risque de formes graves", ajoute l'ARS, précisant que "les nourrissons trop jeunes pour être vaccinés (les moins de 2 mois) sont les plus touchés par les formes graves".

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