Retour sur les voyages présidentiels en Corse

Emmanuel Macron est le premier président de la République à se rendre à Ajaccio pour la commémoration de l’assassinat du préfet Erignac. Mais il devrait également évoquer ses intentions quant à la question corse. Dans quel pas de ces prédécesseurs se glissera-t-il ?

C’est d’abord pour la commémoration de l’assassinat du préfet Claude la commémoration de l’assassinat du préfet Claude Erignac que vient Emmanuel Macron. Il est le premier chef d’État à le faire.

Le 9 février 1998, Jacques Chirac est présent, trois jours après la mort du préfet, blessure de la République. « Nous ne laisserons pas le crime et le non droit s’installer en Corse. Nous ne laisserons pas se défaire l’unité du pays », déclare-t-il alors.

Ce moment de gravité éloigne définitivement ce président là des questions institutionnelles et politiques insulaires qu’il confiera à son Premier ministre et à son gouvernement. L’hommage à Claude Erignac devient une étape de chaque voyage gouvernemental. Mais pour les anniversaires, les présidents restent à Paris.

En 2008, Nicolas Sarkozy parle très durement depuis la cour du ministère de l’Intérieur. « Derrière de faux semblants idéologiques, il y a le plus souvent le crime, le racket, la malhonnêteté, les combines, l’enrichissement crapuleux pour des crapules. Et c’est faire bien d’honneur que de parler de politique » lance-t-il alors.



Petite place plantée d'un olivier


Depuis, les procès ont eu lieu, la fin des actions du FLNC a été annoncée et l’ancien avocat d’Yvan Colonna est devenu président de l’exécutif de Corse. Depuis 2016, il assume seul la représentation nationaliste à ces commémorations républicaines. 

« Ma présence est aussi un signe symbolique et politiques fort. Sur le fond, quand bien même Jean-Guy Talamoni ne serait-il pas présent, nous partageons la volonté commune d’enraciner la Corse dans une logique d’apaisement et de construire une relation nouvelle avec l’État », indiquait-il à cette date.

Mardi, c’est sur une petite place plantée d’un olivier que le nouveau président de la République choisira ses mots pour la mémoire. En même temps le voyage d’Emmanuel Macron est celui de l’ouverture d’un dialogue. Sera-t-il Girondin comme annoncé lorsqu’il était candidat ?

Sur le terrain de la réforme politique, l’ombre de François Mitterrand plane encore tant ce président avait une analyse complexe des rapports entre l’île et Paris. Il reste le chef d’État qui a tenu le plus vite l’essentiel de ses promesses de campagne. Et celui qui s’est senti, aussi, chez lui dans la toute première Assemblée de Corse.


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