Rétrospective : les événements économiques qui ont marqué l’année 2018 en Corse

Au chapitre économique, l'année 2018 est marquée par une saison touristique en demi-teinte et l'inquiétude du secteur du BTP quant à la commande publique. Les principaux créateurs d'emplois sont les entreprises innovantes et les grandes surfaces ajacciennes.

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Les nouveaux hôtels de la région bastiaise affichent leurs ambitions : du grand luxe pour une clientèle haut de gamme. 

Leur cible est le tourisme d'affaires, et ça marche. « Tout ce qui est séminaires, congrès, des gens qui ont l’habitude de voyager dans le monde entier et qui sont souvent des grands patrons d’entreprise. Ils sont très exigeants. L’an dernier, en 2017, nous avons remporté le prix de la région de France de la destination en tourisme d’affaires de l’année. Ça veut dire qu’autour de l’agence, l’offre s’est bien organisée », indique Daniel Charavin, directeur de l'agence du tourisme de Corse. 

En saison, ce sont vers les campings que se dirigent les touristes. Ils ont concentré 42 % des nuitées marchandes contre 28 % pour les hôtels cet été. Un été en demi-teinte en termes de fréquentation : le nombre de nuitées a augmenté de 0,6 % par rapport à 2017. 

 

 

« Le tourisme est un quart de la richesse de la Corse »


L'avant et l'arrière-saison, qui s'annonçaient prometteuses, sont finalement dans le même ton. Mai 2018 et ses nombreux ponts s'affiche en hausse, mais avril, puis septembre reculent franchement. 

Même le beau temps ne suffira pas à sauver octobre dans tous les établissements restés ouverts. « Ça aurait dû être un mois exceptionnel, puisqu’au niveau du temps tous les facteurs sont réunis pour penser faire une belle saison, mais malheureusement, les clients ne sont pas tout à fait au rendez-vous », explique Paul Grisoni, hôtelier-restaurateur dans le golfe d'Ajaccio.

Le tourisme, c'est justement l'un des secteurs que souhaite favoriser le gouvernement dans le cadre d'un statut fiscal pour la Corse. « Le tourisme, c’est un quart de la richesse de la Corse. C’est considérable. On doit donner un vrai coup de booster au tourisme en Corse. La deuxième chose, c’est qu’il faut laisser la liberté à la collectivité de Corse de moduler les taxes qu’il paie sur le transport aérien pour pouvoir mieux étaler la saison sur l’ensemble de l’année », souligne-t-il dans un entretien. 

  

Favoriser le numérique


En Corse, fin octobre, le ministre de l'Économie vient engager un dialogue. Fort d'un rapport de l'IGF [inspection générale des finances] comptant 24 propositions, Bruno le Maire propose de rehausser les crédits d'impôt notamment pour favoriser le numérique.

Mais les chefs des très petites entreprises préfèrent une solution plus globale. « Pour nous la seule solution envisageable pour les artisans qui n’ont pas de salariés ou très peu serait une zone franche pérenne sur toute la Corse », estime François-Marie Ottaviani, président de la chambre de métiers et de l'artisanat de la Corse-du-Sud.

Si l’IGF préconise d'encourager les activités innovantes, c'est que l'e-commerce, et la vente de service dématérialisé ouvrent de nouveaux horizons qui se sont affirmés cette année. « On assiste à la naissance d’un moment privilégié d’un écosystème qui se veut de plus en plus dense, avec des projets de plus en plus intéressants. Quelques-uns réussiront, d’autres échoueront et seront la matrice nourricière des prochains projets qui réussiront. Dans ce cycle de création, je crois qu’aujourd’hui la Corse est très bien positionnée, à l’échelle de notre petit territoire, pour fonder des réussites numériques intéressantes », soutient Marc Simeoni, chef d'entreprise.

L'autre avantage de ce secteur est qu'il est créateur d'emplois qualifiés et l'économie corse en a bien besoin. Avec 22 240 demandeurs d'emploi au deuxième trimestre, le chômage baisse d'1 % sur un an, mais il reste plus élevé que dans les autres régions françaises.
 

Grandes surfaces ajacciennes


En terme d'offres : 2018 restera l'année des grandes surfaces de la région ajaccienne. « À terme, nous aurons créé 1 000 emplois directs sur la zone et 1 000 emplois induits, auxquels il faut ajouter tous les emplois qui ont été créés tout le long de la construction de ce projet », souligne François Padrona, chef d'entreprise. 

Moteur traditionnel de l'économie insulaire, le BTP a souffert de sa dépendance aux pouvoirs publics. La mise en place de la collectivité unique, lui a fait perdre deux grands donneurs d'ordre et les marchés se sont faits plus rares.

Il faudra plus que les grands chantiers lancés cette année comme la remise aux normes du tunnel de Bastia, pour lever toutes les incertitudes qui pèsent sur la commande publique.



 
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