A la mi juin ou en sommes nous du début de la saison pour les loueurs de bateaux et autres engins nautiques ? Après des mois d'avril et mai très pluvieux tous ou presque annoncent d'ores et déjà une avant saison ratée puisque certains ont même du retarder l'ouverture...
Nicolas Consoli regarde le bateau s'éloigner.
Il vient de le louer à un groupe de touristes venus du Nord-Pas-de-Calais.
Pour eux, tout est parfait.
Il fait un temps splendide, et ils n'ont eu aucun mal à trouver un bateau à louer, alors qu'ils redoutaient que tout soit réservé.
Quatre fois moins de locations au mois de mai
Nicolas, lui, sait que c'est loin d'être le cas.
On ne peut pas dire que les affaires marchent à plein.
Ce dimanche, un quart à peine des vingt embarcations que la société met en location est réservé.
Au mois de mai, il a loué, en tout et pour tout, à peine une dizaine de bateaux.
L'année dernière, pour la même période, Nicolas affichait plus de quarante locations...
La météo ne nous a pas aidé. Du vent, de la pluie, de la neige, même, il y a trois semaines à peine... On espère une amélioration pour le reste de la saison parce que le début a été compliqué.
Au printemps, les jet-skis aussi ont peiné à trouver leur clientèle / © viastella
Pluie, vent et même neige...
Dans un secteur très concurrentiel, la météo, elle, ne fait pas de favoritisme.
Tous les loueurs de la région ont souffert.
Romain Santini, qui loue des jet-skis, accuse de son côté une baisse de 30% des réservations durant la première quinzaine de juin.
Et lui a carrément fait l'impasse sur le mois de mai.
D'habitude on est ouverts durant tout le mois de mai, et on travaille bien. Mais là, on n'avait pas d'appels, aucune demande, alors on a attendu et on a ouvert fin mai. Quand on a vu arriver, enfin, quelques jours de beau temps, on s'est activés pour se mettre en place et profiter de l'embellie.
Egalement très dépendants de la météo et donc très impactés par ce printemps morose, les loueurs de kayak.
David Lechantre, qui, les autres années, sait pouvoir compter sur une activité récurrente, celle des scolaires du Nebbiu, pour négocier une avant-saison correcte, a même du renoncer à ça.
Ca représente quand même 12 ou 13 classes, du CE1 à la 3ème...Mais l'eau est froide, et pour les petits ça devient compliqué. Et puis on a un jour de vent, deux jours pas mal, un autre jour de vent....On ne peut pas faire grand chose.
Les professionnels du nautisme regardent chaque jour les prévisions météo avec anxiété.
Conscients que c'est avec un ciel enfin clément qu'ils pourront espérer une bonne saison 2019.