De nombreux politiques insulaires et du gouvernement français ont réagi aux dégâts causés la nuit dernière par des manifestants dans une salle de prières musulmane et dans le quartier des Jardins de l'Empereur.
Salle de prière musulmane saccagée, corans partiellement brûlés, slogans xénophobes, terrasse d'un kebab endommagée : plusieurs centaines de personnes ont causé des dégâts vendredi soir dans le quartier des Jardins de l'Empereur à Ajaccio où deux pompiers et un policier avaient été blessés la nuit précédente dans des échauffourées.Le tout récent président du conseil exécutif de Corse Gilles Simeoni a condamné sur BFMTV "des actes racistes complètement contraires à la Corse que nous voulons", après avoir affiché sur Twitter son soutien aux pompiers blessés, comme le président de l'assemblée de Corse Jean-Guy Talamoni.
Itw @BFMTV après le guet-apens contre les pompiers et le saccage du lieu de culte musulman à #Aiacciu
https://t.co/23XIHYVXQW
— Gilles Simeoni (@Gilles_Simeoni) 26 Décembre 2015
Le maire d'Ajaccio Laurent Marcangeli a déclaré sur FranceInfo "en tant que maire je ne peux pas accepter ce type de comportement"..@JeanGuyTalamoni : "attaquer un lieu de culte, c'est tout à fait inacceptable" #Ajaccio
— France Info (@franceinfo) December 26, 2015
.@LMarcangeli : "Depuis plusieurs mois, je sentais la tension monter. Il en fallait très peu pour déclencher ces événements" #Ajaccio
— France Info (@franceinfo) December 26, 2015
"Après l'agression intolérable de pompiers, profanation inacceptable d'un lieu de prière musulman. Respect de la loi républicaine", a twitté vendredi soir le Premier ministre, Manuel Valls.
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a également condamné l'agression ayant visé des pompiers et la dégradation de la salle de prière, évoquant des "exactions intolérables aux relents de racisme et de xénophobie".
Retrouvez mon communiqué de presse sur la situation en #Corse pic.twitter.com/PLdO7Bdo6S
— Bernard Cazeneuve (@BCazeneuve) 25 Décembre 2015
L'Observatoire national contre l'islamophobie du Conseil français du culte musulman (CFCM) a quant à lui "condamné avec force" ces faits, dénonçant une agression "qui se déroule en un jour de prière pour les musulmans et pour les chrétiens", puisque cette année Noël tombait juste après le Mouled, la fête musulmane qui commémore la naissance du prophète Mahomet.