Dans le cadre de son tour des régions Jacques Toubon, le défenseur des droits, est en visite en Corse, ce mercredi 15 mai. Au programme : la santé et plus particulièrement l'accès à des soins de qualité en tenant compte de l’insularité. Une problématique qu'il a évoquée avec des élus locaux.
Christine et Sébastien ont vécu le calvaire des parents contraints de traiter le cancer de leur petite fille à Paris.
Problème : la sécurité sociale reconnaît la nécessité de se soigner à Nice ou à Marseille, mais pas à Paris. L'association Inseme a fait l'avance des frais.
Le rôle de Jacques Toubon, défenseur des droits, est de favoriser l'égalité des citoyens vis-à-vis de l'accès aux soins. En Corse, aux difficultés de l'insularité, s'ajoutent des règles administratives complexes. « Lorsqu’il est écrit quelque part dans le code de la sécurité sociale que pour tout déplacement au-delà de 150 kilomètres, il y a obligation d’un accord préalable, la Corse est à 160 kilomètres. Il a des aberrations », regrette Laëtitia Cucchi, présidente de l'association Inseme.
Comment favoriser l'accès aux spécialistes dans le rural ?
Le défenseur des droits a également rencontré les acteurs de la santé. Avec cette question : comment favoriser l'accès aux spécialistes dans le rural ?
En dermatologie, une expérimentation en télémédecine s'est avérée efficace. « Ca consiste à envoyer une photo par le médecin généraliste au médecin spécialiste avec une brève histoire clinique. Le spécialiste répond à l’avis demandé du médecin généraliste. À l’heure actuelle nous en sommes à plus de 900 cas en quatre ans. Nous avons économisé 75 000 kilomètres », se félicite Florence Ottavy, membre de l'URPS, l’union régionale des professionnels de santé.
►Entretien avec Jacques Toubon, défenseur des droits
Lorsque le médecin apparaît comme étant trop éloigné, les patients renoncent aux soins. Une situation jugée intolérable.