Une ultime réunion de médiation se tient ce mardi à la préfecture des Bouches-du-Rhône. Syndicats et actionnaires de la SNCM sont réunis autour d'un médiateur alors que le tribunal de commerce de Marseille étudie actuellement le dépôt de bilan de l'entreprise.
Alors que se tient à la préfecture des Bouches-du-Rhône, à Marseille, une ultime réunion de médiation entre les syndicats et les actionnaires de la SNCM, les syndicats ont indiqué que Transdev, l’actionnaire principal, refuse de financer une période d’observation dans le cadre d’un éventuel redressement judiciaire. La direction de la compagnie a déposé le bilan le 4 novembre dernier.
Sur son compte Twitter, Pierre Maupoint de Vandeul a qualifié cette réunion de « catastrophique ».
Transdev n'a pas souhaité s'exprimer. Mais une source proche a indiqué à l'AFP que la trésorerie de la SNCM, comprise entre 30 et 35 millions d'euros, doit permettre à la compagnie maritime de financer son exploitation pendant trois mois. Dans le cadre d'un placement en redressement judiciaire, la période d'observation peut être comprise entre deux et six mois. "Les syndicats ont demandé le financement de la période d'observation la plus longue possible. Or, la période d'observation doit être la plus courte possible, car il faut trouver rapidement une solution. Nous ne sommes pas dans l'hypothèse pessimiste où il n'y aurait pas de solution à fin février", a détaillé cette source proche de Transdev.
Décision du tribunal de commerce le 25 novembre
Cette réunion est l'ultime étape du processus de médiation mis en place début juillet, qui avait permis de sortir d'une grève dure ayant paralysé le trafic de la SNCM pendant 17 jours, notamment entre la Corse et le continent, en pleine saison estivale.
Lors de la précédente rencontre, le 27 octobre, qui devait clore le processus, le médiateur avait proposé une réunion supplémentaire pour mener à bien la conciliation. Transdev avait accepté de participer, mais avait tout de suite précisé qu'il n'était plus lié par l'engagement de ne pas recourir au tribunal de commerce.
Les syndicats et représentants des actionnaires salariés devaient aborder mardi avec les représentants du gouvernement les conditions de financement de la période de redressement judiciaire, en demandant une période d'observation d'au moins 6 mois.
Le tribunal de commerce de Marseille n'a pas encore reconnu l'état de cessation de paiement de la compagnie, réclamant des "éclaircissements" et reportant sa décision au 25 novembre. Le tribunal pourra alors décider de placer la compagnie en redressement judiciaire.