Territoriales 2021 en Corse : Jean-Charles Orsucci présente son programme "Corse, terre de progrès"

Jean-Charles Orsucci est à la tête de la liste "Corse, terre de progrès" pour les élections territoriales. Avec pour projet "donner aux Corses un toit, un emploi, et la santé".

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C'est en terre agricole, sur la commune de Linguizzetta, que Jean-Charles Orsucci a choisi de dévoiler la liste "Corse, terre de progrès", le 22 mai. Un village administré par Severin Medori, troisième de la liste de Jean-Charles Orsucci, et une façon d'illustrer son ancrage à gauche. Afin de valoriser "cette ruralité, cette Corse qui réussit"

"Je connais très bien Jean-Charles, depuis très longtemps, témoigne Severin Medori. Le socle idéologique de cette liste est de centre-gauche, une liste progressiste. C'est ça qui m'a poussé tout simplement à rejoindre un ami en qui j'ai confiance et à défendre les idées que nous partageons. Nous ne sommes ni des libéraux, ni des nationalistes". 

Soutien de personnalités de la gauche

Plusieurs visages connus de la gauche avaient répondu présents au rendez-vous. Parmi eux, notamment, Emile Zuccarelli du Parti radical et son fils Jean.

Une semaine plus tôt, ce dernier avait déjà affirmé son soutien à Jean-Charles Orsucci dans un communiqué, estimant sa liste "porteuse d’espoir pour notre île, représentative et respectueuse dans ses diverses sensibilités de cette grande famille politique qui ne se reconnait ni dans la droite libérale ni dans le nationalisme, et qui entend entamer, dans ce rendez-vous électoral décisif pour les six années à venir, sa reconstruction." 

François Orlandi, conseiller de l'Assemblée de Corse, avait également fait le déplacement, se félicitant d'un homme et un projet "social, déterminé, bienveillant et progressiste".

"Améliorer le pouvoir d'achat des Corses"

Ce projet en question, Jean-Charles Orsucci l'a finalement détaillé six jours plus tard, le 28 mai, quartier des Salines, à Ajaccio. Un quartier "populaire", et un symbole pour la tête de liste, qui l'affirme : l'ensemble des propositions de son programme ont pour objectif premier "d'améliorer le pouvoir d'achat des Corses et en particulier des populations les plus précaires".

"Nous voulons que tous les territoires soient pris en compte, y compris les quartiers populaires, dans lesquels il y a du travail à faire. Le rôle d'un élu, au XXIe siècle, c'est de permettre à la plus grande partie de la population d'avoir une vie décente."

Entouré de plusieurs de ses colistiers, le candidat a déroulé six points de son programme.

Avec en premier lieu les mesures élaborées pour la jeunesse, massivement touchée "par la précarité et le chômage". Proposition phare : la mise en place d'un prêt de 10.000 euros garanti par la CDC pour les jeunes de 16 à 25 ans "afin de les accompagner dans un projet quelle que soit sa nature", et dont le remboursement n'interviendrait "que si le revenu des contractants le permet".

Le large dossier de la politique sociale a lui été présenté par Marie-Hélène Padovani, en seconde position. Avec un constat : "la Corse est la région la plus pauvre de France métropolitaine, et à la fois celle dont les habitants renoncent le plus aux aides sociales auxquelles ils ont droit". 

Un paradoxe inadmissible pour la maire de San-Martino-di-Lota, qui entend mener le combat contre le renoncement aux droits et redynamiser le soutien aux associations. Celle qui est aussi présidente de la communauté d'agglomération de Bastia aspire également à apporter des solutions durables au problème de logement sur l'île.

L'offre santé, ensuite, détaillée par Hélène Salge, conseillère municipale de Bastia et quatrième sur la liste. Avec la mise en place "d'un centre hospitalier multi-pôles régional et universitaire", notamment, ou, pour lutter contre la désertification médicale, la prise en charge "des frais inhérents à l'installation et l'hébergement des étudiants corses qui passent en deuxième année de médecine à condition qu'ils s'engagent à conventionner avec la CDC pour une installation dans le rural en Corse pendant les 5 premières années après l'obtention de leur diplôme de médecins".

L'urbanisme, "un domaine qui en Corse ne fonctionne pas, et personne ne me contredira", selon José-Pierre Mozziconacci, maire d'Olmeto et en cinquième position. Le projet "Corse, terre de progrès" propose ainsi de "lancer les Etats généraux de l'urbanisme en Corse afin de faire évoluer l'élaboration des PLU des communes".

Avant-dernier sujet abordé, le développement économique, "au coeur même du projet" mené par Jean-Charles Orsucci. Pour l'ancien conseiller exécutif Jean-Louis Luciani, septième sur la liste, la Collectivité de Corse doit "repenser son approche du développement, simplifier son organisation, rationaliser ses moyens et mettre les acteurs en synergie". Le programme propose, entre autres, la création d'une marque "Corse d'Excellence", régie par une charte, et qui servirait le développement des productions insulaires, "fruit du travail d'hommes et de femmes aux savoirs faire incomparables".

Enfin, la gestion des déchets, "un des grands échecs de la majorité sortante", et pour lesquels les membres de "Corse, terre de progrès" sont catégoriques : il est urgent d'agir, et de se projeter au plus vite vers un plus large tri à la source, "quoi qu'il en coûte".

Proximité avec Emmanuel Macron

Avec cette candidature, Jean-Charles Orsucci entend bien occuper l'espace politique à gauche, sans pour autant renier sa proximité politique avec le président Emmanuel Macron. "Le rapport de force avec l'Etat est mortifère. Il ne peut nous amener que dans une impasse. Je crois que c'est un atout pour la Corse que d'avoir cette proximité-là. De pouvoir échanger avec celui qui peut nous aider à régler des problèmes du quotidien, qui va régler les problèmes du quotidien", indiquait-il le 22 mai dernier.

Charge au maire de Bonifacio de franchir, désormais, la barre des 7% lors du premier scrutin le 20 juin, et se hisser au second tour. 

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