Si en termes de suffrages la droite insulaire est parvenue à se maintenir lors du premier tour des élections territoriales d'hier dimanche, la famille politique enregistre un recul notamment dans son fief de Porto-Vecchio.
Le premier tour des élections territoriales d’hier, dimanche, revêtait aussi enjeu pour la droite insulaire, comme une sorte de primaires. Jean-Martin Mondoloni les a emportées avec un résultat de 14,97%, celui qui était présenté comme un challenger totalise 17 892 voix.
La droite régionaliste a battu d’une courte tête le courant légitimiste mené par Valérie Bozzi. Pour autant, ce score n’ouvre aucune perspective de victoire pour le second tour. L’hypothèse d’une fusion des deux courants, envisagée au début de la campagne, n’a plus le vent en poupe.
« L’hypothèse d’une union de force qui ne se reconnaisse pas dans la voie qu’engagent les nationalistes avait un sens. Dès lors que les résultats sont ce qu’ils sont ce soir [dimanche], non pas que cela perd de son sens en tout cas ça perd de sa cohérence et de sa pertinence. […] Nous allons consulter celles et ceux qui nous ont accompagnés », indique Jean-Martin Mondoloni quelques minutes après la publication des résultats du premier tour des élections territoriales.
Effondrement
Soutenue par Les Républicains mais pas investie par le parti, Valérie Bozzi réalise 15 266 voix. La maire de Grosseto-Prugna totalise 12,77% des suffrages. Inconnue de la scène politique régionale jusqu’à présent, la candidate a notamment mobilisé dans le grand Ajaccio et dans le Taravo mais pas suffisamment.
« Je pense que le résultat sur Ajaccio est à l’image de l’ensemble du résultat sur l’île : l’abstention très forte, une faible mobilisation, une plus faible mobilisation du côté de la droite. Effectivement aujourd’hui on peut regretter mais il reste un second tour. Il faut aussi, malgré tout, rester mobilisé sur ce second tour », précise Valérie Bozzi.
À Ajaccio, Valérie Bozzi obtient 4 138 voix, soit 25,5%. C’est presque le score de José Rossi en 2015. Avec 1 549 voix, Jean-Martin Mondoloni fait légèrement mieux que Camille de Rocca Serra. À Porto-Vecchio en revanche la droite s’effondre. Les deux listes cumulées n’arrivent pas à 32%.