Le tour de Corse automobile 2018 partira ce vendredi depuis la place Saint-Nicolas à Bastia. Il draine plusieurs milliers de visiteurs. Conséquences : les hôtels sont tous complets depuis plusieurs jours. La manifestation génère aussi une intense activité pour certaines entreprises.
Ces glaces qu’un employé place dans un camion réfrigéré sont destinées au tour de Corse. Pour la troisième année consécutive, cette entreprise bastiaise se paye un stand sur le parc. Elle aura déboursé 1 650 euros TTC pour une tente et l'électricité pendant quatre jours.
C'est plus que les recettes attendues, mais ce n'est pas l'argent qui motive ces entrepreneurs. « Ce n’est pas rentable financièrement, mais on le fait vraiment par passion du sport et puis pour montrer nos produits », explique Elodie Manzagol, directrice administrative Manzagol SARL.
Ce constat est partagé chez les exposants : le bénéfice du tour se mesure surtout en termes d'image. Pour apprécier son impact sur l'économie locale, il faut se rendre à l'hôtel. Dans le grand Bastia, plus un lit de disponible ou presque sur les 3 000 offerts.
4 000 personnes à loger
Comme beaucoup d'établissements, cet hôtel quatre étoiles de Lucciana affiche complet toute la semaine. « Ça permet de remplir toute une semaine. D’autant que cette semaine ça tombe avec un lundi férié. Au niveau professionnel, quand il y a un jour férié, c’est un peu plus calme. Au niveau touristique, Pâques n’a pas été une très bonne période. C’est vrai que cette année ça tombe vraiment au bon moment », explique Pierre-Louis Colovigh, gérant d'hôtel « Chez Walter ».
Le tour de Corse, ce sont 4 000 personnes : caravane et VIP qu'il faut loger et nourrir entre une à trois semaines. C'est là que s'évaluent les retombées globales.
7,35 millions d’euros de retombées en 2017
Dans un rapport, la fédération française du sport automobile (FFSA) estime ces retombées à 7,35 millions d'euros pour 2017. Soit 326 équivalents temps plein dans l'île. « On a dépensé plus de 1,6 million d’euros. C’est quand même une vraie plus-value, c’est vraiment une injonction directe. C’est-à-dire que l’argent est dépensé. Et après, il y a tout ce qui est indirecte, on n’est pas allé sur les quatre à six semaines de retombées économiques des essais », souligne Dominique Seriyes, directeur du tour de Corse.
La FFSA en conclut que pour 1 euro de subvention reçue, la manifestation rapporte au moins 6,33 euros de retombées. Des chiffres qui ne tiennent pas compte de l'attractivité du Tour de Corse sur les visiteurs extérieurs.