Les trois députés nationalistes vont-ils intégrer un nouveau groupe à l'Assemblée nationale ?

La perspective d’un nouveau groupe à l’Assemblée nationale, dont feraient partie les trois députés nationalistes, ressurgit près d’un an après les élections législatives. Des tractations sont en cours entre 15 à 30 députés, pour constituer un huitième groupe parlementaire. Pour quel bénéfice ?

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À l’Assemblée nationale, une vingtaine de députés convergeraient vers un nouveau groupe. Parmi eux : des radicaux, des Centristes, des anciens Marcheurs, des ultras marins et les trois députés nationalistes corses.

Suite à la fusion des radicaux, Bertrand Pancher, député de la Meuse, s'active pour rassembler 15 signatures nécessaires à la création du groupe. « C’est un groupe de parlementaires indépendants. On a envie d’ailleurs de l’appeler ‘Liberté’. Il regroupe des parlementaires à la sensibilité écologistes, voire régionalistes et des parlementaires qui ont une sensibilité sociale », indique-t-il.

Les trois députés nationalistes corses, non-inscrits, sont très enthousiastes. Ils espèrent créer un nouveau groupe depuis leur élection. Cela leur permettrait d'augmenter leurs temps de parole et leurs moyens d'action. « Ceux qui avaient été à l’initiative, dans la discussion de juin 2017, se retrouvent autour de la table avec d’autres. Et, effectivement, il y a aujourd’hui la possibilité, en termes de valeurs, de principes et de la reconnaissance du fait territorial, notamment celui de la Corse, par tout le monde, de pouvoir constituer un groupe avec une liberté de vote, mais aussi avec une logique politique et une cohérence politique », explique Jean-Félix Acquaviva, député nationaliste « Pè a Corsica ».

Le problème des centristes ?


Cohérence politique pas si sûre. Le centriste Charles de Courson ferait partie du groupe. Le député a fait voter la suppression d'avantages fiscaux octroyés à la Corse. « Il est évident que pour nous, vu l’écart politique avec Charles de Courson, ça pose un problème. C’est une discussion qu’il faut avoir, parce qu’il est hors de question de pouvoir nous renier en la matière. C’est plus le problème des centristes qui viennent à la discussion que le nôtre », reprend Jean-Félix Acquaviva.




Un manque d’unité que souligne le quatrième député de Corse. « Quel sera le corpus idéologique de ce futur groupe, si tant est qu’il puisse se faire. Et quelle sera sa viabilité ? Ça me paraît très compliqué », estime Jean-Jacques Ferrara, député « Les Républicains ».

Une réunion aura lieu le 15 mai à Paris pour savoir si ce nouveau groupe sera créé ou non.


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