Le feuilleton de la semaine se consacre à un phénomène grandissant, l'ubérisation du tourisme. Les locations entre particuliers via internet explosent. Pour l’hôtellerie traditionnelle, ce n’est rien d’autre qu’une concurrence déloyale.
Episode 01 – Bienvenue chez vous !
Par avions ou bateaux, la Corse enregistre un trafic de 7,5 millions de passagers depuis 2010. En tout, cela représente 35 millions de nuitées. 30% d’entre eux choisissent un hébergement marchand : camping, hôtel, gîte ou centre de vacances.Les autres dorment "chez eux" ou "chez des proches". Ou comme de plus en plus de vacanciers dans le monde, ils louent le meublé d’un particulier. Maison ou appartement pour une semaine ou une nuit, le plus souvent ces locataires ont trouvé l’annonce sur internet. Et en Corse, ils ont le choix : plus de 10.000 annonces sur Abritel ou Homelidays et des centaines sur Airbnb…
©France 3 Corse ViaStella
Episode 02 – Le gîte et le couvert…
Concurrents directs de l’hôtellerie traditionnelle, les gîtes de France. En Corse, ils sont 850 propriétaires pour près de 1.400 logements. Leur crédo, vous accueillir chez eux ! Et cela marche plutôt bien, l’année dernière la Fédération des Gîtes de France de Corse affichait un chiffre d’affaires de 11 millions d’euros…
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Episode 03 – A louer chambre avec vue
Ceux qui dénoncent le plus une concurrence déloyale ce sont les syndicats hôteliers car comme les hôtels les loueurs non professionnels proposent désormais leurs logements à la nuitée.La tendance a déjà de quoi inquiéter un secteur déjà en crise. La Corse compte 480 établissements hôteliers et malgré la récente reprise avec une augmentation de 5% des nuitées entre 2014 et 2015, les hôteliers de l’île ont du mal à faire le plein.
Episode 04 – Chères nuits
L'une des façons de réduire l'impact des locations meublées de tourisme non professionnelles sur l'hôtellerie traditionnelle, c'est de rendre ce marché de la location entre particuliers plus équitable, notamment en terme de taxes. Encore faut-il que les services fiscaux soient en mesure d'organiser des contrôles.Pour louer, il faut obligatoirement déclarer son activité en mairie et payer la taxe de séjour. Zu-delà de 760€ par an, il faut le déclarer comme revenu complémentaire aux impôts. Un abattement de 50 à 70% est prévu sur cette somme.
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Et pour aller plus loin, re(voir) l'émission Eccu'numia consacrée aux conséquences de "l'ubérisation" du tourisme sur l'hôtellerie traditionnelle en Corse.