Pendant plus d'un an, d’avril 2014 à juin 2015, les enquêteurs ont écouté Stéphane Domarchi, "fonctionnaire" détaché auprès de Joseph Castelli alors président du Conseil général de Haute-Corse, mettant à jour une véritable "cuisine clientéliste", révèle le journal Le Monde mercredi.
Au cœur du système selon Le Monde, Stéphane Domarchi, mis en examen en mai dernier pour recel de fonds publics.
Son père, Dominique Domarchi, ex-maire de Sant’Andréa-di-Cotone, a été assassiné en 2011. Il fut aussi le bras droit de Paul Giacobbi. L’élu était alors encore à la tête du département avant de prendre celle du Conseil exécutif de l’Assemblée de Corse, jusqu’à sa défaite aux territoriales de 2015.
Dans l’ombre, les Domarchi ont géré depuis quinze ans toute la cuisine électorale et clientéliste de M. Giacobbi, résume un enquêteur au quotidien Le Monde.
Dans les rôles principaux de ce dossier d’écoutes, figurent Marie-Hélène Djivas, directrice générale des services du conseil général de Haute-Corse et Jean-François Léoni, directeur des Interventions Sociales et Sanitaires.
Ces deux directeurs de service ont été mis en examen pour détournement de fonds publics par le pôle économique et financier de Bastia.
Au fil des écoutes entre les différents protagonistes, c’est tout un système que les enquêteurs ont mis au jour où se joue attributions de marchés publics, emplois fictifs et avantages divers, pour maintenir les "équilibres de l’île".
L'instruction judiciaire dans ce dossier est toujours en cours. L'ensemble des mis en examen nient les faits qui leurs sont reprochés.