Demain vendredi 13, ils seront encore nombreux à tenter leur chance, deux fois plus que d'ordinaire selon la FDJ. En Corse un peu plus qu'ailleurs où l'on mise presque trois fois plus par habitant que sur le continent chaque semaine.
Loto, à qui le tour ? Au vu des dépenses des insulaires dans les jeux d’argent et de hasard, la réponse à cette question pourrait être : « À un Corse ».
Il faut dire que les Corses misent plus, beaucoup plus que la moyenne des Français. Selon la Française des jeux (FDJ) la mise hebdomadaire y est de 8,19 euros par habitant contre 3,97 euros sur le continent.
En 2015, selon l’Observatoire des Jeux (ODJ), tous jeux confondus les Corses ont en moyenne misés 1 157,60 euros, quand sur le plan national la somme s’élève à (seulement) 783,80 euros.
Christian Lantieri, directeur général de la FDJ abonde lui aussi dans ce sens. « Au niveau de la FDJ, nous constatons aussi une pratique plus élevée [des Corses], entre 50 et 100%, que la moyenne nationale », déclarait-il en décembre 2017 à Corse-Matin.
Canassons et ballons ronds
Une pratique élevée qui s’explique notamment par un goût prononcé des insulaires pour les paris hippiques : 289,2 euros de mises dans l’île contre 154 euros de moyenne nationale, ou les paris sportifs, 238,4 euros engagés en Corse en 2015. Une somme presque quatre fois supérieure à celle des chiffres nationaux.
Là aussi, Christian Lantieri a son explication, tout est une question de culture. « Il y a une grande appétence des Corses pour le sport et donc pour les paris sportifs. Ce à quoi s’ajoute le fort intérêt des gens pour les clubs de foot de la région ».
Dépendance ?
Et qui dit jeux d’argent dit aussi perte. Au final, selon les chiffres de l'OJD (2015), les Corses ont perdu 120 euros de plus qu’un joueur du continent. Les dépenses nettes (mises-gains) des insulaires - incluant les jeux de loterie et les paris en ligne - s’élèvent à 308 euros par habitant majeur contre 188 euros en moyenne au niveau national.
Malgré des chiffres qui pourraient paraître inquiétants, les Corses ne sont pas dépendants selon le directeur général de la FDJ qui met en avant une pratique plutôt récréative des insulaires aux jeux d’argent et de hasard.