Ce jeudi 3 octobre, lors de l'assemblée générale de la Chambre de commerce et d'industrie de Corse, l’État a remis en cause la création d'un syndicat mixte ouvert pour que l'instance consulaire assure la gestion des ports et aéroports de l'île. Ce qui a provoqué l’ire de Gilles Simeoni. Le président du conseil exécutif a qualifié ce choix de “déclaration de guerre”.
“Du côté de l’État, il y a des gens qui ont décidé de faire la guerre à la Corse”, fustige le président du conseil exécutif de Corse.
Ce jeudi 3 octobre, lors de l'assemblée générale extraordinaire de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Corse, Gilles Simeoni a perdu patience après la remise en cause par l’État, représenté ce jour par le secrétaire général pour les affaires de la Corse (Sgac), Alexandre Patrou, de créer un syndicat mixte ouvert (SMO) afin de gérer les ports et aéroports de l’île.
Ce SMO serait, selon les services de l’État, contraire au principe de mise en concurrence. Or, il a été choisi par la Collectivité de Corse pour permettre à la CCI de gérer les ports et aéroports insulaires à la date butoir du 31 décembre 2024.
“Cette déclaration-là, c’est une déclaration de guerre. Je vous le redis, pour moi, ce n’est pas négociable, il n’y aura pas de groupes internationaux qui géreront les ports et aéroports de Corse”, poursuit le président du conseil exécutif.
"Ce n'est pas une sentence"
"Il ne s'agit aucunement d'une sentence, à l'évidence, répond de son côté le Sgac, Alexandre Patrou, devant l'assemblée. C'est simplement l'évocation d'une fragilité juridique qui a été relevée. Effectivement, ça préoccupe fortement les services de l'État, pas uniquement le préfet de région. À la lumière des analyses qui ont été faites sur ce sujet, avec tous les éléments apportés d'une manière plus précise ces dernières semaines et ces derniers jours, il nous a semblé important, tout de même, de s'en ouvrir. C'est simplement ça. En tout cas, ce n'est pas une sentence. C'est simplement un éclairage que l'on vous apporte."
Dotation de continuité territoriale
Ce refus s’ajoute aux difficultés que rencontre la Collectivité de Corse quant à la dotation de continuité territoriale. Ainsi, 50 millions d’euros supplémentaires sont nécessaires pour compenser l'inflation de ces dernières années. Une demande qui reste, pour l'heure, sans réponse.
Après une suspension de séance, les débats de cette assemblée générale extraordinaire ont repris en présence de tous les participants. Gilles Simeoni a indiqué qu’une déclaration à la presse est programmée à l’issue de ces travaux.