Violences faites aux femmes : récit de deux ans et demi d’enfer

En cette journée internationale pour l’élimination de la violence à l'égard des femmes, une victime a accepté de témoigner. Cette jeune femme a vécu deux ans et demi d'enfer auprès d'un homme violent et dangereux. Elle s'en est sortie, grâce à sa mère.

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À 22 ans, Marie-Hélène rencontre un homme. « Il était gentil, adorable. Il était là pour moi », livre-t-elle. Mais un jour, il lui donne une première gifle. Et il lui précise que ce sera la première et la dernière.

Avec le temps, la situation s’aggrave. « C’était plus des gifles c’était des coups de poing sur n’importe quelle partie du corps, des coups de pied. Par moment j’étais à terre et il en profitait pour m’en mettre dans le ventre. J’ai vécu l’enfer pendant quasiment un an et demi », continue Marie-Hélène. 

L'homme parvient à prendre le dessus sur la jeune femme. Elle finit par croire tout ce qu’il lui dit. « Quand les gens vous disent : ‘Tu n’es qu’une merde, tu ne vas rien faire de ta vie’. Au bout d’un moment vous le croyez et vous vous dites : ‘oui c’est vrai’ », précise la jeune femme.

Intervenants : Jeannette, mère de la victime. Reportage : CRISTIANI Marie ; AGOSTINI Stéphane ; BURESI Véronique.



Traces de coups


Coupée de tous, la mère de la victime, Jeannette, s’inquiète. Elle décide de prendre les choses en main et questionne sa fille. Elle croit remarquer des traces de coups. « On est venu me dire qu’elle avait reçu des gifles. Je l’ai questionnée mais elle ne répondait pas, elle ne voulait pas », explique-t-elle. 

Jeannette se rend chez le procureur et chez les gendarmes. Elle a de plus en plus peur. « J’avais peur qu’on m’appelle pour me dire : ‘Elle est chez Picchetti’. J’avais très peur. Tous les jours j’allais la voir. Mon couple était en péril », continue la mère de famille.

Une fois l’affaire entre les mains de justice et l’agresseur condamné, la famille s’est alors sentie sortie d’affaire. Marie-Hélène s’est reconstruite et estime aujourd'hui être devenue une autre femme. « Je suis beaucoup plus forte et je prends la vie comme elle vient. Je suis heureuse », conclut-elle.


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