Visite d’Edouard Philippe en Corse : les annonces sur l’avenir énergétique de l’île

L'avenir énergétique de la Corse a été au cœur du programme jeudi 4 juillet. Le Premier ministre a fixé à 2050 l'autonomie énergétique. Entre temps, une question demeure, comment alimenter les centrales de l'île au gaz naturel ? 

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Dernière étape du déplacement ministériel, jeudi 4 juillet, au-dessus des iles sanguinaires, « Myrte » un laboratoire de recherches très avancées dans le domaine de l'énergie. 

Le ministre de la Transition écologique et solidaire s'est joint à la visite, salue les députés, les élus territoriaux. Il aime à dire qu'il a fait beaucoup pour que le dossier sorte de l'enlisement. 

À la tribune, c'est Edouard Philippe qui enchaîne les annonces, mais c'est lui qui commente. « La centrale d’Ajaccio sera remplacée d’ici 2023 par une centrale à gaz. C’est sûr et certain. Si besoin, elle pourra fonctionner temporairement au fioul léger, donc sans les pollutions qu’il y a avec le fioul lourd, si la sécurité d’approvisionnement en gaz n’était pas garantie à ce moment-là », soutient François de Rugy. 
 


 

Autonomie énergétique réaffirmée


Pour Ajaccio une centrale et du gaz. C'est acquis. Mais il y a aussi la relance des économies d'énergie, dans l'habitat, notamment, 90 millions d'euros pour la Corse en cinq ans.

Dans le même temps, un nouveau programme pour l'énergie solaire, jusqu'à 14 mégawatts. Enfin, le stockage de l'énergie au barrage de Sampolo est prévu jusqu'à 16 mégawatts. 

L'horizon de l'autonomie énergétique en 2050 est partagé, réaffirmé avec force. « Une ambition qui n’a rien à voir avec ce que l’on avait comme ambition en 2015. Maintenant, EDF, en local, va mettre à disposition ses compétences, ses expertises pour faire en sorte d’éclairer le jeu, de faire les calculs et les études nécessaires dans les meilleurs délais », précise Patrick Bressot, directeur régional d'EDF.
 
 

Des salariés contents


Au pied des cheminées du Vazzio, même les salariés sont contents ce vendredi matin. « Nous étions pour une transition écologique de qualité et de haut niveau. La collectivité et le gouvernement accèdent à nos revendications. Nous étions pour un investissement et des retombées économiques pour la Corse, environ 1,5 milliard d’euros, le gouvernement et la collectivité acquiescent. Nous étions pour la pérennité des emplois, ce qui est notre rôle de syndicaliste, et ils seront pérennisés à travers la reconstruction d’une nouvelle centrale, telle que celle de Lucciana », se félicite Xavier Nesa, CGT EDF.

Deux questions restent pourtant entières : le gazoduc étant quasi-abandonné, quel sera le nouveau mode d'acheminement du gaz ? Et puis pourquoi et comment a-t-on perdu tout ce temps ? Presque trois ans. 


 
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