Que doit-on retenir de la visite d'Edouard Philippe en Corse des 3 et 4 juillet derniers ? Inscription de la Corse dans la constitution, droit à la différentiation, ou plan de lutte contre la précarité… Plusieurs dossiers ont été abordés durant ces deux jours. Retour sur ces annonces.
Agir pour la Corse, selon Edouard Philippe, c'est d'abord décliner localement les programmes gouvernementaux. Qu'importe ce qu'en pensent les présidents de l'exécutif de l'assemblée.
La différenciation emprunte le chemin national : « Dans chaque région, un dialogue s’engagera. Il concernera la répartition des compétences entre l’État et les collectivités, mais aussi leurs répartitions et leurs modalités d’exercice entre les différents niveaux de collectivité », déclare le Premier ministre dans un discours à Bastia.
La Corse dans la Constitution
Quant à inscrire la Corse dans la Constitution, il faudra attendre de disposer d'une majorité au Parlement. « Il serait ainsi possible d’adapter des dispositions fiscales nationales pour confirmer les exonérations en matière de droit de mutation à titre gratuit. Nous souhaitons pouvoir avancer en ce sens, dès lors que les conditions de la révision constitutionnelle générale seront réunies », complète Edouard Philippe.
Les signatures se sont enchaînées durant deux jours. À Bastia a été paraphé le volet corse du pacte régional d'investissement dans les compétences, ainsi que le contrat de lutte contre la pauvreté et la précarité. Le plan de formation afférant est de 81 millions d'euros, dont 28,5 millions mis par l'État.
Signatures de conventions @EPhilippePM @Prefet2A @Gilles_Simeoni lutte pauvreté accès à l’emploi pic.twitter.com/CIrZFmp9MU
— France 3 Corse (@FTViaStella) July 3, 2019
Autre lieu autre contrat. À Propriano Edouard Philippe engage l'État dans une ORT, une opération revitalisation du territoire. Un dispositif en vigueur depuis trois mois seulement pour dynamiser les cœurs de ville des communes de petite taille. « Je crois que cela a du sens d’imaginer la façon dont on peut vérifier que le cœur commercial d’une ville ne va pas se déporter à l’extérieur, être sursaturé par des grandes surfaces », précise le Premier ministre.
Ajaccio propriétaire de la citadelle
Sur le plan financier, le PEI (plan exceptionnel d'investissement) arrivant à terme, une prolongation est prévue à travers un plan de transformation et d'investissement pour la Corse. Il va durer cinq ans, le taux de subvention de l'Etat passe de 70 à 80 %. Une aide à l'ingénierie est prévue pour les maîtres d'ouvrages, un conseil sera chargé d'évaluer la pertinence des projets.
Mais le plus heureux aura été le maire d'Ajaccio, Laurent Marcangeli. Les clés de la citadelle lui ont été remises par Edouard Philippe, la ville est désormais propriétaire.