Visite de la secrétaire d’État aux Armées pour commémorer la Libération de la Corse


Il y a 75 ans, la Corse devenait le premier département français libéré de l'Occupation fasciste. Des cérémonies ont eu lieu en présence de la secrétaire d'État aux Armées, Geneviève Darrieussecq. Une journée marquée par le mécontentement de plusieurs descendants de résistants.

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Le rappel de la bataille de Teghime avec les goumiers marocains ayant participé aux combats. Parmi les autorités, Geneviève Darrieusecq, secrétaire d'État auprès de la ministre des Armées. 75 ans nous séparent des faits, mais l'émotion reste vive. 

La communauté marocaine s'émeut de l'actualité. « Ils ont laissé leur peau, maintenant, on entend qu’Arabi Fora, ça ne me plaît pas », déclare au bord des larmes Ali Krimi, représentant des tirailleurs marocains. 

C'est par la citadelle d'Ajaccio que la secrétaire d'Etat a entamé sa visite ce mercredi matin. En compagnie des membres de la famille de Fred Scamaroni, Geneviève Darrieussecq s'est recueillie dans la cellule où le résistant fut torturé par les fascistes italiens. 
 



Arrêté le 19 mars 1943, Fred Scamaroni n'a pas parlé. « Il s’est suicidé. Il s’est tranché la carotide avec un fil de fer pour ne pas parler et ne pas démanteler le réseau de Résistance », explique Tessa Vasquez Fernandez, élève de seconde.
 

« Mettre plus en relief le courage des patriotes corses » 


Si l'héroïsme des hommes tombés au combat fait consensus, l'Histoire, elle, donne lieu à des interprétations divergentes. Présente à la citadelle, Noëlle Vincensini, qui fut déportée, ainsi qu'Isaline et Hyacinthe Choury, les enfants du résistant Maurice Choury n'ont pas participé au dépôt de gerbes sur la place de Gaulle. 

Ils estiment que cette commémoration fait la part belle au rôle de l'armée et à de Gaulle, le général qui fut pourtant hostile à l'insurrection du 9 septembre. « J’aimerais qu’on mette plus en relief le courage incroyable des patriotes corses. J’aimerais qu’on le mette plus en relief et qu’on ne le réduise pas à trois personnes. Dans mes expositions, je cite les Gaullistes, je cite l’armée, je cite les goumiers et je cite aussi tous les patriotes corses », indique Isaline Choury, fille du résistant Maurice Choury. 

 


Genevieve Darrieussecq estime quant à elle : « Je sais bien que chacun parle de l’histoire à sa façon, avec son vécu. Je crois que ce qui est important 75 ans après, c’est de voir que toutes les forces ont été progressivement rassemblées. » 

La secrétaire d’État poursuit sa visite dans l'île jeudi. Elle se rendra au lycée Giocante de Bastia. 



 
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