Le patron du journal La Provence pourrait devenir aussi celui du groupe Nice Matin. Il se retrouve face au Belge Rossel et à d'autres repreneurs potentiels. Voici quelques extraits de son interview au journal Le Monde publiée sur internet ce lundi.
« J'étais jusqu'ici réservé sur ce dossier, mais les syndicats sont venus me chercher et j'ai donné mon accord pour apporter 35 % de leur offre de reprise, soit 8 millions d'euros », a expliqué au Monde Bernard Tapie. Les salariés, eux, soulignent que l'actionnaire principal de La Provence a toujours gardé un oeil sur leur groupe, ayant conservé 25 % du capital depuis juillet 2013, après l'avoir codétenu aux côtés du Groupe Hersant Médias.
« J'étais jusqu'ici réservé sur ce dossier, mais les syndicats sont venus me chercher et j'ai donné mon accord pour apporter 35 % de leur offre de reprise, soit 8 millions d'euros », explique Bernard Tapie au journal Le Monde
Bernard Tapie: "Envisage la mise en place d'une imprimerie commune"
En parallèle, les négociations avec Bernard Tapie commencent. « Ils avaient prévu 8,5 millions d'euros d'économies en 2015, je leur en ai demandé le double, raconte au Monde l'homme d'affaires. J'ai proposé qu'à l'horizon de trois ans on envisage la mise en place d'une imprimerie commune, entre Marseille et Nice. Et le gérant de la future société serait Patrick Le Lay, qui travaille comme consultant pour La Provence. »
L'homme d'affaire soutient le projet de reprise des salariés en SCIC (société coopérative d'intérêt collectif) mais pas seulement. « J'ai demandé à La Provence de se positionner », a-t-il annoncé au Monde. Pour Bernard Tapie, cette seconde offre est « un plan B », dans l'hypothèse où les salariés ne parviendraient pas à boucler leur financement. Cette offre du titre provençal doit être financée par M. Tapie « à hauteur de 20 millions d'euros ». « Il n'y a aucun problème de financement », promet-il.
Bernard Tapie reste mis en examen dans l'arbitrage avec le Crédit Lyonnais
Il reste néanmoins mis en examen dans l'affaire de l'arbitrage Tapie-Crédit lyonnais – une mise en examen qu'il conteste – et une partie de ses biens est placée sous séquestre par la justice, ce qui maintient un doute sur sa capacité d'investissement, ou sa réelle motivation.
Pourtant, « en tant qu'actionnaire de La Provence, Bernard Tapie ne peut pas ne pas regarder le dossier Nice-Matin, tant les logiques de proximité géographique sont fortes », explique au Monde Jean-Clément Texier, banquier conseil spécialiste de la presse. M. Tapie semble donc bien déterminé à jouer un rôle-clé dans ce dossier, sur lequel le tribunal de commerce de Nice doit trancher le 13 octobre. « En interne, le personnage ne fait pas l'unanimité, décrit un salarié de Nice-Matin. Mais les gens veulent surtout garder leur emploi. »
Retrouvez l'intégralité de l'article du journal Le Monde ici: https://bit.ly/1BmARRX