Six offres détaillées pour reprendre le groupe de presse Nice-Matin ont été déposées lundi auprès du tribunal de commerce de Nice, dont deux impliquent La Provence, propriété de l'homme d'affaires Bernard Tapie
Placé en redressement judiciaire depuis fin mai le journal a bénéficié d'une campagne de soutien organisée par ses salariés. Ceux-ci ont déjà réussi à récolter 300 000 euros via internet et 66 000 euros lors d'une vente aux enchères.
Une reprise sous forme de société coopérative ?
Les salariés du groupe veulent reprendre l'activité sous forme de société coopérative d'intérêt collectif (Scic) avec une participation des ces mêmes salariés, un crédit bancaire et des investisseur. M. Tapie s'est positionné aux côtés des salariés, indiquant fin août qu'il était prêt à mettre 8 millions d'euros pour monter à 35% dans leur projet de coopérative d'intérêt collectif (Scic). Les représentants syndicaux n'ont toutefois pas encore trouvé le montant total de 20 millions d'euros nécessaire à leur projet.
Quels investisseurs ?
Le noms de cinq investisseurs potentiels ont été évoqués:
- Bernard Tapie (La Provence)
- Georges Ghosn (ex-La Tribune et ex-France-soir)
- Clepsydre (groupe Azur Santé Retraite)
- le groupe belge Rossel (La Voix du Nord) associé à l'homme d'affaires Iskandar Safa et le groupe de BTP monégasque Marzocco
- Bruno Ledoux (Libération), qui a annoncé vendredi qu'il renonçait à déposer une offre
Les repreneurs du journal seront connus dans la journée de mardi
Le détail des offres déposées sera évoqué mardi lors du comité d'entreprise extraordinaire du groupe Nice-Matin.. Les repreneurs potentiels ont un mois pour améliorer leurs dossiers, jusqu'à deux jours avant l'audience du tribunal de commerce de Nice, début octobre. Plus le temps passe, plus la casse sociale risque d'être importante. Les salariés voudraient que soit appliqué le plan social signé en début d'année et qui prévoyait 127 départs. Les plans d'autres repreneurs tablent plutôt sur au moins 200 à 300 licenciements sur 1.100 salariés.
Plus d'information dans nos éditions de 12h et 19 heures.