Les salariés avaient eu l'idée de lancer un appel au financement participatif après avoir reçu un chèque de 3.800 euros d'une retraitée de 91 ans. Ils ont déposé un dossier de reprise, via une société coopérative et participative qui nécessite un adossement à des investisseurs privés et des prêts.
Les salariés poursuivent toujours des discussions avec des investisseurs minoritaires éventuels, a déclaré Jean-François Roubaud: "S'il n'y a pas d'investisseur, il n'y a pas de projet". Le 13 août, il avait évoqué trois potentiels investisseurs, mais "il y en a un avec qui les choses ne se feront sans doute pas".
D'après les syndicats, les autres candidats sont la Société normande d'information et de communication (éditrice de Paris Normandie, du Havre Libre et du Havre Presse), le principal actionnaire de Libération Bruno Ledoux, l'ex-propriétaire de La Tribune et de France-Soir Georges Ghosn, le groupe de presse belge Rossel (Le Soir, La Voix du Nord, l'Union) associé au groupe de BTP monégasque Marzocco et à l'homme d'affaires franco-libanais Iskandar Safa, et enfin le groupe Azur Santé Retraite.
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— NiceMatinRésistance (@NMResistance) 28 Août 2014
Le groupe Nice-Matin a terminé l'année 2013 sur une perte d'exploitation de 6 millions d'euros, qui s'est encore creusée en 2014. Il publie les quotidiens Nice-Matin (qui tire à 90.000 exemplaires), Var-Matin (65.000 exemplaires) et Monaco-Matin. Le groupe détient aussi 50% du capital de la société Corse Presse, qui édite Corse-Matin.
Le tribunal de commerce avait décidé, fin mai, l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire pour le groupe Nice-Matin (611 salariés), mais aussi pour sa société de distribution Publinice-Services (346 salariés). Par ailleurs, une procédure de sauvegarde judiciaire avait été lancée pour sa régie publicitaire Eurosud Côte-d'Azur (176 salariés).