Le projet de coopérative des salariés de Nice-matin reçoit le soutien de la classe politique

Le projet de coopérative des salariés de Nice-matin pour sauver leur journal en redressement judiciaire a reçu samedi le soutien tant du PS que du député-maire UMP de la ville, Christian Estrosi. Samedi matin, 128 000 euros avaient été récoltés.

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Le Parti socialiste a exprimé dans un communiqué son soutien au projet de société coopérative et participative (SCOP) annoncé par les salariés.
"Placé en redressement judiciaire à la suite d'une mauvaise gestion financière, le groupe Nice-Matin est aujourd'hui en vente", écrit le parti dirigé par Jean-Christophe Cambadélis.


Eviter toute casse sociale

"Afin d'éviter toute casse sociale, les salariés du groupe ont décidé de lancer un grand appel aux dons afin de racheter eux-mêmes leur entreprise et se constituer en SCOP et pérenniser Nice-Matin".

Le Parti socialiste "salue cette démarche participative et lance un appel aux donateurs, à tous les lecteurs, afin d'aider ces salariés à sauver leur entreprise et sauvegarder des emplois dans un secteur de la presse papier en tension. Car il est important que la presse quotidienne régionale vive pour avoir une presse de qualité", ajoute le PS.


Dans une tribune, Christian Estrosi appelle "tous les Niçois, les Azuréens, les Varois, les Corses et les Français, de toutes sensibilités politiques, à soutenir l'initiative des salariés de Nice-Matin et à la faire connaître".

"Nice-Matin, c'est un bon journal, indépendant, libre autant qu'engagé pour la promotion de nos territoires", écrit l'ex-ministre.

Ce sont "des hommes et des femmes qui font dignement leur travail de journaliste, au risque de surprendre, de froisser ou de déplaire et j'avoue que je suis passé, régulièrement, par un de ces sentiments", poursuit-il.
"Quatre candidats ont déposé une offre de reprise", relève-t-il. "Je m'en réjouis, car cela signifie que cette entreprise intéresse des investisseurs".

"Initiative courageuse et louable"

"Parallèlement, les salariés ont décidé de saisir leur destin. Ils se proposent de reprendre eux-mêmes leur journal, de préserver plus d'emplois, et sollicitent le concours financier personnel de tous ceux qui, dans notre région et dans tout le pays, ne veulent plus voir mourir un seul journal. Cette initiative est courageuse et louable. Ministre de l'Industrie, c'est toujours une solution que j'ai soutenue", ajoute Christian Estrosi.

"Cette initiative est aussi dans le droit fil des pères fondateurs de Nice-Matin, héros de la Résistance", insiste le responsable d'opposition qui rencontrera prochainement, "à leur demande, les salariés de Nice-Matin".


"Je ferai tout ce qui est mon pouvoir pour que nous puissions les accompagner et faire vivre ce journal", dit encore le maire.


Assurer la pérennité de Nice-matin

Ce matin, Michel Vauzelle, Président de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, a également exprimé son soutien aux salariés de Nice-Matin Je salue leur initiative et leur volontarisme, et je leur adresse tout mon soutien.

J’invite tous les citoyens attachés à l’existence d’une presse quotidienne de qualité à répondre à cet appel aux dons, pour assurer la pérennité de Nice-Matin. »


Le quotidien méridional a lancé son opération de financement participatif lundi. Son actionnaire actuel, Groupe Hersant Media, veut se désengager du groupe (1.200 salariés, trois quotidiens publiés, dont Nice-Matin et ses 90.000 exemplaires).
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