A Nice, dans le cadre du volet financier de l'affaire de la SEMIACS, dont la gestion, très critiquée, a provoqué la mise en examen de deux responsables, plusieurs personnes ont été placées en garde à vue, ce mercredi, dont certains du syndicat majoritaire, la CGT,
Dans son rapport, en septembre 2015, la Chambre régionale des comptes parlait de "convention collective inadaptée au regard des missions de l’entreprise mais très favorable aux intérêts de ses salariés, de l’octroi à ces derniers d’avantages collectifs importants (prime de vacances) et souvent injustifiés (intéressement collectif) et de l’attribution à certains cadres de rémunérations très dynamiques." La chambre évoquait également "de nombreux recrutements et promotions de salariés de la SEMIACS motivés par des considérations familiales et des recommandations personnelles." Les émoluments de certains responsables du syndicat majoritaire, la CGT, étaient vivement critiqués par la CRC.Extrait du rapport d'observations définitives de la chambre régionale des comptes sur la SEMIACS (21/09/2015):
"L'ampleur et la récurrence des irrégularités"
Toute analyse de la Chambre régionale des comptes se conclut généralement par des recommandations pour améliorer la situation. Mais dans le cas présent, rien mais une synthèse lapidaire: la chambre avait en effet estimé que "l’ampleur et la récurrence des irrégularités constatées ôtaient toute pertinence à des recommandations ponctuelles."
Mises en examen
La gestion de la Semiacs par son ancienne direction a donc été vivement critiquée. Le scandale avait éclaté en 2013 et avait coûté la place au directeur général de la Semiacs, Henri Alonzo et à son ancien président, Benoît Kandel, ex premier adjoint de Nice, tous deux mis en examen pour escroquerie en bande organisée, favoritisme, recel de favoritisme, prise illégale d'intérêts, détournement de fonds publics, corruption active et passive, abus de bien social, faux, et subornation de témoins pour la période comprise entre 2010 et 2013.
La SEMIACS dont le capital est majoritairement détenu par la ville de Nice, est chargée de la gestion en voirie de près de 10 000 places de stationnement et, pour le compte de la métropole de Nice Côte d’Azur, de la gestion de 11 parcs de stationnement, d’une capacité totale d’environ 5 000 places, répartis sur les territoires des communes de Nice et Cagnes-sur-Mer.